La 11è conférence des gouverneurs de province, ouverte ce mercredi 27 novembre 2024 à Kalemie, a été marquée par un soutien sans équivoque à la révision de la Constitution congolaise en présence du chef de l’État S.E.M Félix TSHISEKEDI. Les vingt-six gouverneurs présents ont exprimé, de manière unanime et sans détour, leur accord pour un changement constitutionnel, un tournant majeur dans le paysage politique congolais. Cette décision, annoncée avec force et conviction, ouvre la voie à des débats et des discussions qui promettent d’être intenses et déterminants pour l’avenir du pays.
Le Président Félix Tshisekedi, présidant la cérémonie d’ouverture, a pris acte de ce soutien massif exprimé par le mémorandum remis par les gouverneurs. Il a reconnu la portée de leurs revendications et a confirmé la prise en compte de leurs préoccupations. Il a, par ailleurs, souligné la nécessité d’une réflexion approfondie sur les points soulevés dans ce document, mettant en avant une démarche méthodique et responsable.
« À propos du mémorandum que vous m’avez adressé, certaines réflexions sont en cours, » a déclaré le Président. Et de poursuivre: « J’ai bien compris vos revendications, vos desiderata. Des instructions seront données à ce sujet aux différents acteurs concernés pour apporter des réponses. »
Cette déclaration, même si elle manque de précisions sur les délais et les modalités de mise en œuvre, témoigne d’une volonté politique d’engager un dialogue constructif avec les gouverneurs. De plus, la présence du Président à Kalemie démontre l’importance qu’il accorde à cette conférence et à l’avis des autorités provinciales.
Cependant, malgré l’enthousiasme affiché par les gouverneurs, des voix critiques s’élèvent déjà concernant le processus de révision constitutionnelle. Certains observateurs s’inquiètent de la rapidité avec laquelle ce projet avance, soulignant le risque de contourner les mécanismes de participation citoyenne et de consultation nécessaires à une réforme constitutionnelle transparente et légitime. Par conséquent, il est essentiel que le processus soit mené de manière inclusive et transparente, en garantissant la participation de toutes les parties prenantes, afin d’éviter tout risque de contestation et de garantir la stabilité politique du pays.
De plus, l’implication de la société civile et des experts constitutionnalistes est indispensable pour garantir la cohérence et la pérennité des modifications qui seront apportées à la loi fondamentale. En somme, l’avenir dira si cette décision marque un tournant décisif pour la RD Congo ou si elle engendre de nouvelles tensions.
Le soutien unanime des gouverneurs est un signal fort, mais il reste à voir comment ce soutien se traduira concrètement et si le processus sera mené avec la transparence et l’inclusion nécessaires. L’avenir dira si cette décision s’inscrit dans une dynamique de progrès pour le pays, ou si elle ouvre la voie à de nouvelles incertitudes. Affaire à suivre, donc, de très près.
Josué KALUBI