L’année 2023 annonce les couleurs dans les relations entre le Maroc et l’Union Européenne

Les relations entre le Maroc et l’Union Européenne (UE) sont au beau fixe. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita en a fait l’écho ce jeudi à Rabbat. « Les relations du Maroc avec l’Union Européenne n’ont jamais été aussi denses », a-t-il affirmé, lors d’un point de presse conjoint avec le Commissaire européen à la Politique de voisinage et à l’Élargissement, Olivér Várhelyi. Ce dernier, est à sa deuxième visite au Maroc en moins d’une année, au même titre que la mission effectuée  du 5 au 6 janvier par le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell.  

La visite du Haut représentant de l’UE a marqué une étape importante dans l’engagement de l’UE à renforcer encore davantage son partenariat stratégique avec le Maroc. Pour Bourita, ces visites des hauts responsables de l’Union Européenne confirment la profondeur, la force et la solidité des relations entre le Royaume du Maroc et cette grande institution.

Un espoir qu’il laisse transparaître en soulignant : »L’année 2023 sera celle d’un engagement et d’ambitions plus forts » pour l’approfondissement des relations de coopération entre les deux parties dans les divers domaines.

 Dans un rappel historique, il a relevé qu' »au cours des trois dernières années, nous avons constaté un changement dans la politique de voisinage vis-à-vis du sud de la Méditerranée, avec désormais une plus grande propension à l’écoute, un dialogue plus approfondi et une volonté des pays du sud de la Méditerranée de s’approprier les projets que nous développons ».

 Ce partenariat, a-t-il soutenu, s’est également approfondi au niveau régional à travers des projets pilotes mis en œuvre dans le cadre de cette nouvelle approche.

 Nasser Bourita a souligné, par ailleurs, que le partenariat entre le Maroc et l’UE a enregistré « des résultats positifs tangibles en 2020 durant la crise de Covid », se félicitant de l’accompagnement de l’approche initiée par SM le Roi Mohammed VI pour faire face à la pandémie et à ses conséquences économiques et sociales.

 Il a formé l’espoir que 2023 soit une année d’engagement et d’ambitions plus forts, à travers la mise en œuvre des accords de « partenariat financier » signés et l’ouverture de nouveaux horizons de coopération dans les domaines de la sécurité et de la migration, qui vont se renforcer davantage à partir de cette année.

 M. Bourita a émis également le souhait que l’année 2023 connaisse le lancement du programme de coopération dans le domaine de la recherche et de l’enseignement « Horizon », qui constitue un élément majeur dans le domaine de la formation et des échanges entre universités, ainsi que l’ouverture à d’autres projets dans le domaine de la sécurité énergétique qui concernent le Maroc et l’UE.

 Le ministre a, en outre, souligné la nécessité de développer une coopération régionale tripartite entre le Maroc, la Commission européenne et Israël, en tant qu’”élément complémentaire à la coopération bilatérale, qui englobera plusieurs domaines à travers la coordination entre les trois parties ».

 A cet égard, a-t-il poursuivi, « nous avons préparé un document que nous signerons avant la fin de ce mois pour consolider la dimension régionale tripartite dans nos relations également, dans des domaines d’intérêt commun ».

 M. Bourita a émis le souhait que cette année soit aussi celle d’ambitions plus fortes dans de nouveaux domaines, de la mise en place de nouveaux moyens de coopération et de mécanismes de financement développés et de l’accélération de la mise en œuvre des projets stratégiques, ajoutant que le Maroc, sous la conduite de Sa Majeté le Roi Mohammed VI avance sûrement sur la voie de l’implémentation de son nouveau modèle de développement afin de satisfaire les aspirations de ses citoyens.

 Les réformes engagées par le Royaume, sous la conduite de SM le Roi, lui ont permis de sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), s’est félicité le ministre, invitant l’UE à interagir rapidement avec cette nouvelle en retirant le Maroc de la liste grise de l’Union.

Le ministre a formé l’espoir de voir s’inscrire dans la durée cet état d’esprit positif et cette approche pragmatique caractérisant les relations entre le Maroc et la Commission Européenne, pour faire en sorte que le partenariat transcende les simples discours pour prendre une dimension concrète, contribuant ainsi au raffermissement des liens entre le Maroc et l’UE dans le cadre de la politique de bon voisinage.

Rédaction/journaldesnations.net