Le gouvernement annonce des programmes éducatifs et l’implication des médias  pour l’appropriation du Genocost

Ptrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement Congolais

Lors d’un briefing de presse tenu le jeudi 3 avril 2025, le gouvernement congolais a annoncé l’élaboration de programmes éducatifs destinés à sensibiliser la jeunesse du pays à l’appropriation du Genocost et à la prise de conscience des tragédies humaines qu’a connues la République Démocratique du Congo (RDC) depuis 1993.

Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a souligné l’importance capitale de cette initiative, qui, selon lui, permettra aux élèves du secondaire ainsi qu’aux étudiants du supérieur d’être pleinement impliqués dans le processus d’appropriation du Genocost. Cette démarche s’inscrit dans un effort global pour inscrire cette mémoire collective dans l’éducation nationale, en particulier auprès de la jeunesse congolaise.

« Nous sommes ici sur instruction du président de la République. Il nous a demandé de prendre des engagements concrets pour que chaque secteur participe activement à l’appropriation du Genocost par la jeunesse », a expliqué le ministre Patrick Muyaya. Il a précisé que cette appropriation se fera par le biais de plusieurs actions éducatives : des leçons dans les écoles, des émissions télévisées, mais également par l’implication des professeurs, des leaders d’opinion et des professionnels des médias.

Kévin Ngunga, Directeur Général adjoint du Fonds National de Réparation des Victimes (FONAREV), est également intervenu lors de ce briefing pour rappeler les réalisations concrètes déjà entreprises par le gouvernement à travers le FONAREV, en vue d’améliorer les conditions de vie des victimes de violences sexuelles et des crimes de guerre. Selon lui, ces mesures visent à accompagner les victimes dans leur parcours de réparation et de reconnaissance.

« C’est un processus qui a commencé il y a plusieurs années, soutenu activement par le président de la République et avec un engagement fort du gouvernement. Depuis 2019, l’État s’est engagé à tout mettre en œuvre pour que la situation des victimes évolue positivement », a-t-il déclaré.

Cet appel à une mobilisation collective est complété par d’autres initiatives gouvernementales. Celles-ci incluent l’élaboration d’un argumentaire à soumettre pour obtenir la reconnaissance internationale du génocide congolais. L’objectif est de renforcer la mémoire historique et d’éduquer la société congolaise sur les drames du passé, afin d’éviter leur répétition et de favoriser un élan de reconstruction nationale.

Les programmes éducatifs, ainsi que les actions concrètes menées par le gouvernement et le FONAREV, visent à instaurer une mémoire collective des événements tragiques survenus en RDC. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de justice et de réparation, avec pour objectif final de promouvoir la paix et la réconciliation nationale.

En mettant en place ces programmes éducatifs et en encourageant une appropriation active du Genocost, le gouvernement congolais entend non seulement sensibiliser la jeunesse aux atrocités commises sur son territoire, mais aussi promouvoir une culture de paix et de solidarité. À travers cette initiative, l’État espère éviter que ces tragédies ne se reproduisent, tout en contribuant à un véritable processus de guérison pour les victimes et leur famille.

Blaise BOZENGE

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