Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS-UA) sera présidé au 1er octobre par le Royaume du Maroc. Les efforts de la diplomatie du Royaume menés sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique ont donné des fruits aujourd’hui.
Du statut de membre, le Royaume du Maroc gagne une fois de plus le gros lot. Désormais, à partir de ce samedi 1er octobre, il prend la tête du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS-UA), après son élection lors du 35ème Sommet de l’Union Africaine (UA), en février dernier en tant que membre de cette instance pour la période 2022-2025.
Pour une Afrique pacifique
Le Royaume assurera la présidence de cette instance décisionnelle de l’UA pendant un mois. Durant son mandat, le Royaume du Maroc ambitionne de susciter des réponses collectives à plusieurs thématiques globales et régionales. Ainsi, le terrorisme, les enfants soldats, le changement climatique, la sécurité alimentaire, la situation dans le sahel et en République Centrafricaine, seront autant de sujets inscrits à l’ordre du jour de plusieurs réunions au niveau des ministres, des ambassadeurs et des experts.
Pour le Maroc, il est important de peaufiner des stratégies adéquates pour arriver à une Afrique pacifique, stable et prospère. Dans son calendrier-programme, le Royaume du Maroc a inscrit aussi la tenue des plusieurs réunions statutaires, notamment celles impliquant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, ainsi que l’examen de rapports, dont ceux sur l’état de la paix en Afrique et la mise en œuvre de la Feuille de route principale de l’UA pour faire taire les armes en Afrique.
Partant de son engagement et de sa détermination à servir l’agenda continental en matière de paix et de sécurité, selon une approche holistique et multidimensionnelle, le Maroc abritera, au cours de sa présidence du CPS-UA, une conférence politique, à Tanger, du 25 au 27 octobre 2022, portant sur « La promotion du Nexus Paix, Sécurité et Développement, perspective d’une intégration régionale », et ce en partenariat avec le Département aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine.
Des actions concrètes
La présidence marocaine sera également marquée par l’organisation de deux réunions ministérielles consacrées aux thématiques suivantes « Le développement et la déradicalisation comme leviers pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent » et « Dérèglement climatique, paix et sécurité : renforcer la résilience et l’adaptation pour la sécurité alimentaire dans les Etats insulaires africains ».
Depuis son retour à l’Union Africaine en janvier 2017, le Royaume du Maroc avait siégé au CPS-UA, en tant que membre pour un mandat de deux années 2018 à 2020. Durant ce premier mandat, marqué par sa présidence de cette instance décisionnelle, en septembre 2019, le Maroc a contribué de manière constructive à l’amélioration des méthodes de travail du CPS-UA et la promotion des bonnes pratiques dans l’action de l’UA.
Pour rappel, le Maroc avait quitté l’ancienne Organisation de l’unité africaine (OUA, prédécesseur de l’UA) en 1984 pour protester contre l’attribution de sièges au Front Polisario, admis comme représentant de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), une ancienne colonie espagnole à l’ouest du Sahara.
A son investiture, le nouveau président Kényan avait exprimé sa décision de révoquer sa reconnaissance de la pseudo “RASD” (République arabe sahraouie démocratique) et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation dans le pays.
Christiane EKAMBO