La Coordination Provinciale de la Société Civile du Nord-Kivu se dit non concernée par les trois jours de deuil décrétés par le Chef de l’Etat après l’accident de roulage survenu le week-end dernier dans le Kongo-Central.
À travers une déclaration rendue publique lundi 8 octobre à Goma, les forces vives justifient leur position suite aux affres de la guerre en cours dans cette partie Est de la RD-Congo. Flattée par le cœur de compassion du Chef de l’Etat envers les victimes de l’accident, elle présume toutefois qu’au stade actuel le Chef de l’Etat ne serait pas encore informé que des nombreux de compatriotes sont victimes de la barbarie humaine au Nord-Kivu. Ils ont
également besoin d’une attention particulière et d’une mobilisation nationale, rappelle la Société civile.
«La Coordination Provinciale Société Civile
Forces Vives du Nord-Kivu informe l’opinion que la population de cette partie du territoire
congolais ne saura pas respecter le mot d’ordre de la Présidence de la République, non par boycott, mais parce qu’elle est encore préoccupée par les affres de la guerre en cours, des massacres des civils et militaires, des enlèvements et kidnapping, des incursions récurrentes et permanentes», peut-on lire dans leur communiqué.
Par la même occasion, la Coordination Provinciale de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu encourage le Gouvernement Congolais à intégrer la situation
sécuritaire du Nord-Kivu dans son programme et la considérer aussi comme urgence pour sauver les vies humaines en péril.
Djiress BALOKI depuis Butembo