Le président Félix Tshisekedi lance les assises des états généraux de la communication et médias à Kinshasa

C’est ce mardi 25 janvier que le président Félix Tshisekedi a donné le go aux travaux des assises des états généraux de la communication et médias à Kinshasa dans le somptueux cadre du Fleuve Congo hôtel.

Le Président Félix Tshisekedi a saisi l’occasion pour appeler à la salubrité médiatique. Dans la cérémonie d’ouverture qu’il a présidé en présence de plusieurs invités du monde politique, diplomatique, scientifiques et autres, le chef de l’Etat congolais a fait savoir que la pauvreté des médias était l’une des formes les plus dangereuses de la pauvreté.

Son Excellence Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la communication et médias à l’ouverture des états généraux de la presse le 25 janvier 2022 à Kinshasa

Par ailleurs, ces assises de la refondation de la communication et des médias consacre également une attention particulière au Fake News, « véritable menace contre notre société », a souligné le président de la République.

Pour Patrick Muyaya Katembwe, ministre de tutelle, il inscrit ces assises dans l’agenda de sa lutte pour le changement de narratif sur le Congo. « Il est temps de stopper le festival d’auto-proclamation de journalistes », a-t-il martelé

Au total, 150 acteurs du secteur venus de différentes provinces et de la diaspora se réunissent du 25 au 28 janvier 2022 au Centre Nganda à Kinshasa, où se poursuivent les travaux à partir de ce mercredi 26 janvier.
Des journalistes de renom, d’éminents professeurs en communication et d’autres experts, dans un concert de tempête des cerveaux, vont amorcer des réformes profondes dans ce secteur du 4ème pouvoir.

Selon le président de l’Union de la presse du Congo (UNPC), Gaby Kuba, « les délégués à ce forum doivent apporter des réponses adéquates aux problèmes qui se posent ».

En effet, souligne le président de la corporation des journalistes du Congo: « Le secteur connait d’énormes problèmes. Cette crise nécessite des réflexions et des réponses adéquates pour la bonne marche du secteur ». Le successeur de Kasonga Tshilunde a poursuivi : « Le cadre légal doit être aussi revisité. Parce que nous avons la loi de 1981, nous avons la loi de 1996 qui n’ont pas pu intégrer l’arrivée des médias en ligne, ou encore d’autres métiers liés à l’évolution et à l’innovation technologique ».

A en croire le secrétaire général de l’association Journaliste en danger ( JED), Tshivis Tshivuadi : « Le plus grand défi qui incombe aujourd’hui au gouvernement qui a décidé d’organiser ces états généraux, c’est sa volonté politique de pouvoir renforcer le secteur. De pouvoir promouvoir effectivement les médias pour qu’ils jouent ce rôle de quatrième pouvoir dont avait parlé le président au début de son mandat. Thivis souligne que cet engagement du président n’a été suivi d’aucun acte concret dans le sens d’améliorer l’environnement global du travail des journalistes, de renforcer la sécurité des journalistes.

Pour le professeur Jean-Chrétien Ekambo, spécialiste en communication et enseignant en journalisme, la multiplicité des partis politiques ne doit pas correspondre à la multiplicité des organes d’opinion.  » Et ça ne doit pas correspondre non plus à un certain libertinage pour ceux qui veulent se consacrer au métier de journaliste. Non. Il doit y avoir, pour moi, un régime mixte où l’État doit également avoir sa part dans le fonctionnement des médias », a fait savoir celui qui a brillamment retracé l’histoire de la presse congolaise.

Godefroid-Nibez