Nord-Kivu : la nouvelle structure du prix des produits pétroliers non respectée à Butembo

A Butembo, la grande ville commerciale de la Province du Nord-Kivu (RDC), le prix du litre de carburant se négocie entre 3000 et 3500 francs congolais, contrairement à la nouvelle structure du prix des produits pétroliers, qui fixe à 2450 Francs, le litre d’essence dans la zone Est du pays. Une situation constatée mardi 25 janvier auprès des revendeurs communément appelés « Kadafi » et à la pompe.

A l’unanimité, des revendeurs interrogés indexent les opérateurs économiques du secteur, d’avoir majoré le prix du fût de 250 à 300 dollars américains. Une raison de plus qui ne leur permet pas de s’adapter à la nouvelle tarification, s’indigne un jeune Kadafi sous anonymat.

« Aujourd’hui, nous vendons le litre d’essence à 3500 francs congolais. C’est parce qu’il y a une sorte de rareté dans des stations-service où nous sommes ravitaillés. Avant nous achetions un fut d’essence à 250 dollars mais aujourd’hui, le prix est passé à 300 dollars. Nous ne gagnions presque rien. Le prix du fût augmente du jour au jour. Nous ne savons plus quoi faire », explique-t-il.

Et son plaidoyer : « Que le gouvernement stabilise le prix du carburant, car beaucoup d’activités sont pénalisées. Par exemple pour nous, nous nous ravitaillons aujourd’hui à un bas prix, demain nous nous trouvons une autre réalité sur le terrain. La vente du carburant est devenue difficile»

Contacté, le chef du service de l’économie nationale à Butembo a affirmé lundi dernier sur un média local que la ville détient une quantité suffisante en carburant. Gérard Kakule Kayihembako accuse en effet, les tenanciers des stations-service de cacher malignement le stock d’essence. Pour remédier à cette pratique, il annonce un contrôle systématique afin de s’imprégner des quantités de carburant auprès des opérateurs du secteur pétrolier.

A ce jour, cette rareté d’essence a des répercussions sur le prix du transport en commun. Il est passé de 500 à 1000 voire 2000 francs congolais pour une moto en direction du centre-ville.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/Journal des Nations