Les habitants de Goma dans la rue pour dénoncer l’agression du Rwanda

Des milliers d’habitants ont envahi lundi 31 octobre 2022 des rues de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu pour dénoncer l’agression de l’armée rwandaise sous couvert du M23 en l’Est de la République Démocratique du Congo. C’est à l’initiative de la société civile et des mouvements citoyens après des avancées des rebelles sur plusieurs localités du territoire de Rutshuru.

Dans le rang des manifestants en majorité ‘’des hommes’’, des chants hostiles au Rwanda et à l’Ouganda étaient entonnés. Des calicots véhiculant des messages de soutien aux militaires étaient également affichés. « Débout congolais pour la défense de l’intégralité. Tous derrières notre FARDC (forces armées de la République Démocratique du Congo, Ndlr)’’, a-t-on lu sur une affiche.

Raissa, 25 ans, était un élève. Ce jour, il a aussi séché les cours pour exprimer son ras-le-bol face à l’agresseur. « Nous voulons accompagner les soldats au front, c’est pourquoi nous sollicitons une formation militaire accélérée », a-t-il lancé stique de bois en main en direction de la grande barrière de Goma entre la RDC et le Rwanda, où d’ailleurs la police congolaise à user des bombes à gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires qui prévoyaient franchir la frontière.

Pour la Lucha, Lutte pour le Changement, l’un des mouvements derrières ces actions estime que

cette démarche ‘’consiste aussi à rappeler que ces humiliations continues sont la conséquence directe de l’absence de légitimité et de leadership à Kinshasa’’. La lucha s’appuie notamment sur ce qu’elle qualifie ‘’des nombreuses décisions hasardeuses de Félix Tshisekedi depuis son arrivée au pouvoir’’.

Face à la menace sécuritaire, ces activistes appellent : « les Congolais partout où ils se trouvent à se lever et se mobiliser, à l’instar des habitants de Goma, en faveur du retour rapide et durable de la paix en RDC ».

A la suite de cette mobilisation, des activités socio-économiques sont restées paralysées sur une grande partie de la ville. Ecoles, banques, boutiques, magasins étaient fermées.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net