Liberté de la presse en RDC : l’ambassadeur du Maroc salue le professionnalisme des journalistes congolais

L'ambassadeur du Maroc en RDC, Rachi Agassim entouré par des responsables des médias en sa résidence à Kinshasa

À l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai, Son Excellence Monsieur Rachid Agassim, ambassadeur du Royaume du Maroc en République Démocratique du Congo, a reçu le vendredi 2 mai une délégation de journalistes locaux à sa résidence à Kinshasa.

Dans une atmosphère conviviale, le diplomate marocain a salué le rôle des professionnels des médias congolais dans la consolidation de la démocratie et de la liberté d’expression en RDC. Il a souligné que, comparée à d’autres pays de la région, la situation de la liberté de la presse en RDC est « assez bonne ».

« La façon dont vous travaillez est très bénéfique pour l’opinion publique. Cela éclaire, cela informe, cela éduque. Je vous encourage à continuer sur cette même lancée, parce que c’est ainsi que vous ferez la différence », a déclaré l’ambassadeur.

Il a également rappelé que le travail journalistique ne se limite pas à la simple transmission des faits.

« Rapporter une nouvelle, ce n’est pas suffisant. Je ne vous apprends rien, vous êtes des professionnels. Il faut aller plus loin : commenter, analyser, partager des points de vue, des opinions, des impressions, en fonction des circonstances », a-t-il ajouté.

L’ambassadeur a tenu à féliciter les journalistes pour leur vigilance sur des questions souvent négligées. Il a notamment cité un article de Luc Roger Mbala, éditeur du Nouvel Observateur, qui avait alerté sur la gravité des pluies attendues au mois d’avril. Une alerte ignorée, selon lui, qui s’est concrétisée par des inondations dramatiques à Kinshasa.

« J’ai été agréablement surpris de lire un petit article signé Luc Roger, qui évoquait les fortes pluies prévues en avril. Malheureusement, personne n’y a prêté attention. Et nous avons vécu des inondations d’une rare intensité », a-t-il regretté.

Ces intempéries ont eu de lourdes conséquences, notamment sur la tenue d’une conférence importante sur la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine), prévue à Kinshasa à la même période.

« Plusieurs délégations n’ont pas pu venir. La délégation marocaine aussi a été bloquée. Tout était prêt pour les accueillir, mais la ville a été littéralement coupée en deux. L’aéroport de N’Djili était inaccessible, tout comme la route de Matadi, essentielle pour l’approvisionnement de la ville », a expliqué le diplomate.

Très ému, il a présenté ses condoléances aux familles touchées par ce drame :

« Je tiens à exprimer mes sincères condoléances, ainsi que celles de mes collègues, aux familles des victimes de ces inondations. Beaucoup ont injustement perdu la vie, leurs maisons, leurs biens. C’est une tragédie malheureusement devenue récurrente chaque année. Il est urgent de faire quelque chose. »

Christiane EKAMBO

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