La conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) s’est exprimée ce mercredi 27 juillet à propos des manifestants réclamant le départ des soldats onusiens du sol congolais.
Dans un communiqué signé par son président, l’Archevêque de Kisangani, Marcel Utembi, les prélats catholiques affirment « comprendre la colère des compatriotes qui participent à ces manifestations « .
A l’instar des protestataires, les évêques pensent que le gouvernement congolais et son partenaire, la Monusco, « ont montré leurs limites dans leur mission de sécuriser les populations exposées aux attaques des groupes armés en RDCongo.
Dans les villes de Goma et Butembo, ces actions populaires sont émaillées des violences et des pillages envers les soldats de maintien de la paix ainsi que leurs bases. A compter du lundi 25 juillet, plus de 10 morts et une centaine des blessés ont été recensés dans le rang des manifestants, en majorité, des jeunes.
Pour la Cenco : « recourir à la violence ou aux pillages constitue un acte qui ne peut qu’appliquer et pérenniser le mal ainsi que la souffrance des populations ». Dans le même document, elle recommande plutôt à la population « à exercer, dans tous les cas, son droit de manifester pacifiquement conformément aux lois de la République« .
En outre la Cenco sollicite une enquête conjointe menée par l’Etat Congolais et la Monusco. Objectif : établir les conditions dans lesquelles les scènes de violence et des pillages ont débuté afin que les auteurs soient traduits en justice.
En vue d’établir un diagnostic sur les interventions des soldats de l’ONU et des acteurs de la société civile, la Conférence épiscopale nationale du Congo appelle le gouvernement congolais à mettre les deux parties autour d’une même table en faveur du retour de paix dans les zones en proie aux exactions des milices nationales et étrangères en l’Est du pays.
Djiress Baloki/journaldesnations.net