La société civile et d’autres structures citoyennes sont descendues dans la rue ce lundi 27 janvier 2025 dans plusieurs contrées du Sud-Kivu. Elles se sont levées pour marquer leur désaccord face à la prise partielle de la ville de Goma, au Nord-Kivu. Plusieurs recommandations ont été formulées.
Au Conseil de sécurité des Nations-Unies, « ils ont demandé d’imposer la paix à travers résolution contraignante sanctionnant le pays agresseur, tenir compte de la gravité des atrocités infligées aux citoyens innocents, exiger le respect des accords-cadres d’Addis-Abeba, et promouvoir le « business for peace » entre les membres des Nations-Unies ».
Aux structures garantes de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, telles que les Nations-Unies, la CIRGL, la SADC et l’Union Africaine, « ils ont exigé la convocation en urgence d’une conférence pour la paix afin de mettre définitivement fin à la crise, en invitant toutes les parties prenantes, y compris la société civile et les leaders religieux des provinces en guerre ».
Au président Félix Tshisekedi et au gouvernement congolais : « réévaluer dans un délai court les opérations militaires en cours et prendre des mesures pertinentes, en tenant compte de la gravité de la situation. Rejeter toute demande de politiciens visant à instaurer l’État de siège au Sud-Kivu, donner la priorité au social des militaires et autres services de sécurité, et procéder d’abord à l’assistance humanitaire en attendant l’intervention des organisations spécialisées ».
Les FARDC/Wazalendo ont été également appelées à faire de la protection des civils leur priorité, sachant qu’ils bénéficient du soutien populaire congolais, et à décourager certains de leurs éléments qui s’en prennent aux citoyens et à leurs biens, comme cela a été le cas dans la ville de Goma durant les derniers jours de panique.
Justine NTAMWENGE/ Sud-Kivu