Dans un contexte de sécurité de plus en plus préoccupant, marqué par la détérioration de certaines régions stratégiques de cette province, une délégation des autorités congolaises et ougandaises séjournait à Bunia, capitale administrative de l’Ituri, depuis le jeudi 27 mars 2025, pour harmoniser les actions concernant l’opération Shuja des forces coalisées FARDC-UPDF.
La province de l’Ituri, toujours sous l’état de siège, continue de faire face à des bilans humains et matériels dramatiques suite aux violences des groupes armés locaux et étrangers qui sévissent depuis un certain temps.
Lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 28 mars 2025, le ministre du Développement rural, Muhindo Nzangi Butondo, membre de la délégation congolaise, a rappelé aux groupes armés présents en Ituri qu’il est désormais impératif pour eux de rendre leurs armes et de s’adhérer massivement au Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S), afin de restaurer la paix et la stabilité dans la province et dans les zones menacées par ces groupes armés.
Le ministre a souligné que les violences perpétrées par ces groupes ont causé de nombreuses pertes humaines et des dégâts matériels considérables, touchant particulièrement les populations vulnérables, souvent réfugiées dans des sites pour personnes déplacées.
« Aux groupes armés de l’Ituri, il est désormais impératif de déposer les armes et de rejoindre le processus du PDDRC-S. La population iturienne a déjà trop souffert, et les forces mutualisées FARDC-UPDF sont pleinement engagées dans une opération pour éradiquer les éléments récalcitrants », a déclaré Muhindo Nzangi Butondo lors de son intervention devant la presse à Bunia.
Il convient de rappeler que ces derniers temps, les militaires ougandais (UPDF) ont été déployés dans les zones en proie à l’insécurité, aux côtés des FARDC, dans le cadre de l’opération Shuja, visant à éradiquer les groupes armés locaux et étrangers qui terrorisent la population en Ituri.
Olivier OKANDE / Ituri