La République Démocratique du Congo ne décolère pas contre le Rwanda. Le gouvernement congolais est décidé d’impulser tous les mécanismes tant nationaux qu’internationaux pour que le Rwanda réponde de tous les actes de violence commis par son armée sur son sol.
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé ce mardi 11 février 2025 la mise en place d’une procédure pour accueillir des preuves et témoignages sur les atrocités commises par l’armée rwandaise dans l’est de la RDC à l’encontre des personnes vivant avec handicap et d’autres personnes vulnérables.
« Patrick Tshibuyi, membre du bureau de la Cour pénale internationale (BPI), m’a informée et expliquée les dispositifs mis en place par la CPI pour recueillir la documentation, les preuves et autres témoignages sur les cas de violations des droits des personnes vivant avec un handicap et d’autres personnes vulnérables dans cette partie de la RDC occupée par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23″, a déclaré Irène Esambo, ministre déléguée en charge des personnes vivant avec handicap (PVH).
Cette annonce de la CPI d’accueillir des informations sur les violations des droits des personnes vivant avec un handicap témoigne de l’importance que la juridiction internationale accorde à cette catégorie de personnes. Au regard de leur capacité de mobilité réduite, les personnes vivant avec un handicap bénéficient d’une protection spéciale en situation de conflits armés, une responsabilité qui incombe aux acteurs étatiques et non étatiques.
Leurs droits avaient été complètement foulés au pied par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 en janvier dernier, lors de leur invasion de la ville de Goma. Parmi les nombreuses victimes, on compte également des personnes de cette catégorie.
Blaise BOZENGE