RDC : L’État Congolais lance l’identification des confessions religieuses et impose des règles strictes

Identification des confessions religieuses en RDC par le Ministère de la Justice

Un tournant majeur s’annonce dans l’organisation des cultes en République Démocratique du Congo. Le mercredi 26 mars 2025, une cérémonie officielle s’est tenue au salon rouge du ministère des Affaires étrangères, marquant le lancement des opérations d’identification des confessions religieuses, des églises, des mosquées, des ONG de droit étranger et des ministres du culte. Archevêques, imams, révérends, pasteurs et autres leaders religieux sont désormais concernés par cette réforme ambitieuse.

Sous la supervision directe du ministre d’État et garde des Sceaux, Constant Mutamba Tungunga, cette initiative vise à instaurer de l’ordre dans un secteur souvent critiqué pour son manque de régulation. L’objectif principal de cette phase pilote, qui se poursuivra jusqu’au 30 juin 2025, est de répertorier les obédiences religieuses ainsi que leurs dirigeants, afin de garantir une meilleure surveillance et une plus grande transparence.

Cette opération impose des interdictions strictes. À partir de ce jour, il est formellement interdit aux services communaux de délivrer des documents d’identification (F92) ou des permis de fonctionnement sans l’autorisation préalable du ministère de la Justice. Toute infraction à cette directive entraînera des poursuites judiciaires.

De plus, les « églises à électron libre », souvent isolées et non structurées, sont invitées à se regrouper en communautés reconnues, afin de faciliter la supervision de leurs activités. Cette mesure s’étendra également aux zones rurales, où l’opération d’identification sera progressivement mise en place.

L’État congolais semble résolu à remettre de l’ordre dans un domaine parfois chaotique. Cette réforme, à la fois symbolique et pratique, traduit une volonté claire : replacer les confessions religieuses sous le contrôle de la loi, tout en garantissant un cadre propice à la liberté de culte. Pour certains, cela marque le début d’un nouveau chapitre dans la gestion des affaires religieuses en RDC.

Josué KALUBI

Laisser un commentaire