Marche des laïcs: balles réelles et gaz lacrymogènes en pleine paroisse Saint-Luc, selon Ludovic Bukasa de l’ENVOL

Ludovic Kalengayi Bukasa.

Après la marche des laïcs qui a été contrariée dimanche 31 décembre 2017 par le Pouvoir en place, les résultats des répressions ne cessent de pleuvoir.
Hormis le bilan macabre de 10 morts, les agressions en cascade ont eu lieu à travers toute la ville de Kinshasa dans les différentes paroisses de l’église catholique.
Parmi les chrétiens attaqués dans la paroisse Saint-Luc de la commune de Ngaliema dans le quartier Macampagne, les reporters du Journal des Nations ont aperçu une figure politique, Ludovic Kalengayi Bukasa, porte-parole de l’ENVOL/coordination provinciale de Kinshasa, parti politique cher à l’opposant Delly Sesanga.
Chrétien catholique pratiquant, Bukasa a été jugé d’infiltré par les éléments des FARDC à l’entrée de la messe avant d’être agressé séquestré à la sortie avec tous les fidèles.

Interrogé, Kalengayi n’a pas hésité de déplorer la répression qu’ont subie les prêtres et les fidèles ce dimanche de la part des éléments des FARDC et de la Police. Aussi, la libération sans condition des fidèles interpellés. A l’en croire, il y a eu des balles réelles et gaz lacrymogènes en pleines paroisse Saint-Luc.
« tout à commencé à 6h17 lorsque je me dirigeais vers ma paroisse pour la messe. Les FARDC m’ont dit que je ne suis pas catholique, comme si l’un d’eux était mon parrain de baptême. Pourtant, je devrait chanter la messe comme tout choriste. Et après la messe à 8h45, les FARDC refusent que nous puissions sortir de la paroisse. Tous les chrétiens déterminés, mais le curé de la paroisse les demande de rester dans l’enceinte de la paroisse. Nous sommes sortis par la force, sans être accompagné du curé, ni du vicaire… balles réelles, gaz lacrymogènes, mais nous avons résisté jusqu’ à ce que le curé exigea aux fidèles de retourner dans la paroisse pour attendre le mot d’ordre du Cardinal . Une fois dans la paroisse, nous avons été séquestrés jusqu’ à 13h », a-t-il relaté.
Et de poursuivre: « Nous condamnons et déplorons la répression des chrétiens et des prêtres qui veulent l’alternance. Nous exigeons la libération sans condition de tous les chrétiens arrêtés parce qu’ils ont prouvé leur volonté de marcher pour l’application de l’Accord , c est déplorable dans un pays où le respect de la Constitution devient un péché. les manifestations sont constitutionnelles, la liberté d expression est aussi constitutionnelle, mais en RDC, le respect de la constitution est une infraction, et le non respect de la constitution est une grande bénédiction pour ce régime …nous demandons à la communauté internationale d’observer de près cette situation et d’appliquer encore des sanctions plus graves ».
Journal des Nations

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