Après Télé 50, Digital Congo TV, RTVS1, la grogne pourrait éclater à Canal Futur TV dont le propriétaire n’est autre que Vital Kamerhe Lwakanyingi, Directeur de cabinet du Chef de l’Etat. Elle couve déjà depuis des mois, sinon des années.
À en croire des voix mécontentes qui jusque-là craignent encore de briser le silence apparent, on n’a jamais discuté d’une rémunération, quelle qu’elle soit, à la Télé privée de Kamarhe, pourtant créée depuis fin 2016.
Même l’espoir suscité par la victoire de la coalition Cap pour le changement -CACH- à la présidentielle de décembre 2018, pour laquelle l’équipe de Canal futur s’était, à sa manière, pleinement investie, semble s’envoler.
Certains commencent déjà à regretter l’enthousiasme teinté d’angélisme qui les avait habités quand le Big Boss Kamerhe leur annonçait la gratitude de Félix Tshisekedi pour le travail abattu pendant la campagne et la nuit électorales.
«Le Président de la République est très flatté. Il vous assure de sa reconnaissance» Sont là les paroles que le Dircab du Président attribuait à Tshisekedi après la victoire électorale. Pourtant, à ce jour, cette reconnaissance annoncée reste stérile.
Les journalistes de CF TV continuent de rêver d’un salaire encore hypothétique. «Tout travail mérite un salaire», dirait l’autre.
«Nous sommes obligés de monter chaque jour à Binza-Pigeon avec nos propres moyens financiers. On n’a même pas droit à un frais de transport, même pas pour se rendre à un reportage», glissait, en milieu d’une conversation autour de la situation chez Télé 50, un confrère de CF TV.
Et d’ajouter: «d’ailleurs, nous sommes obligés de payer des frais de diffusion avant que les infos, contenus que nous ramenons à la chaine, soient diffusées». À croire que les antivaleurs à déboulonner ne sont pas que parmi les caciques du Front commun pour le Congo -FCC- comme on est tenté de le croire!
HRM