New-York/CSW69 : »Des femmes violées, des écoles transformées en dépôts d’armes de guerre en RDC », face à ce tableau sombre, la rapporteure du Sénat, Ngudianza Nefertiti, demande des sanctions contre le Rwanda, agresseur de son pays

La rapporteure du sénat congolais, Ngudianza Nefertiti et la sénatrice Françoise Bemba à la réunion de l'UIP à New-York

La rapporteure du Sénat de la RDC, Ngudianza Nefertiti, membre de la délégation de la RDC à la 69e session de la Commission de la condition de la femme (CSW69), a pris une part active aux discussions et échanges sur la question de la femme dans son pays à côté de sa compatriote et collègue Françoise Bemba. Lors de la réunion de l’Union Interparlementaire (UIP) qui s’est tenue le 11 mars dernier en marge de la CSW69, elle a présenté les acquis réalisés dans la lutte pour la promotion des droits des femmes, tout en soulignant que ce tableau est assombri par la guerre qui sévit depuis trois décennies en RDC.

Une vue des membres de la délégation du Sénat congolais aux travaux de la réunion de l’Union Interparlementaire à New-Yok, en marge de CSW69

Devant différentes délégations de parlementaires réunis pour échanger autour du thème « Les parlements et Beijing+30 », la sénatrice Ngudianza Nefertiti a indiqué que le gouvernement de la RDC comporte 33 % de femmes et qu’il est de surcroît dirigé par une femme Première ministre. Elle a ajouté que le poste de ministre des Affaires étrangères, autrefois réservé aux hommes, est aujourd’hui occupé par une femme. Elle a exprimé sa satisfaction en affirmant que tous les Congolais sont fiers du travail diplomatique que cette ministre accomplit au quotidien.

Une photo prise entre femmes parlementaires à l’issue des travaux de la réunion de l’UIP, en marge de CSW69 à New-York aux Etats-Unis

« Forte de sa résilience et de son esprit d’entreprise, la femme congolaise est active dans tous les secteurs du privé », a-t-elle souligné, avant de mettre en évidence les conséquences néfastes de la guerre sur les efforts déployés par les nombreuses femmes de la RDC. « Le tableau présenté par un pays meurtri par une guerre injuste et meurtrière ne peut être que terne. Ce désastre se traduit par des femmes violées, des écoles transformées en dépôts d’armes de guerre, des établissements scolaires utilisés comme caches pour les rebelles, et des économies pillées », a-t-elle déploré.

Pour Nefertiti, ces femmes qui ont réussi à s’autonomiser sont aujourd’hui parmi les plus visibles dans la région de l’Est. Toutefois, a précisé la sénatrice, elles sont également les plus vulnérables, car leurs économies sont pillées et elles subissent des violences, y compris des viols.

Face à ce tableau sombre, elle a demandé à ses collègues parlementaires de l’UIP leur soutien et leur solidarité pour que des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de l’agresseur de la RDC, à savoir le Rwanda. « Ce n’est qu’à ce prix que les femmes du Congo pourront reconquérir l’autonomisation qu’elles ont acquise par un dur labeur », a-t-elle conclu.

Il convient de souligner que le Rwanda est également membre de l’Union Interparlementaire.

Christiane EKAMBO

Laisser un commentaire