Réunis à New-York le jeudi 24 octobre 2024, lors du débat public annuel du Conseil de sécurité sur le thème : « Femmes, paix et sécurité », des nombreux États Membres venus, à l’invitation de la présidence Suisse ont fait un constat sans appel. « Presque 25 ans après l’adoption de la résolution 1325, les femmes restent trop peu associées au maintien de la paix et sont toujours affectées de façon disproportionnée par les conflits armés », ont-ils souligné. Du côté de la RDC, la ministre du Genre, Famille et Enfant, Léonie Kandolo Omoyi a présenté cinq (05) mesures devant permettre de garantir la participation pleine et équitable des femmes aux processus de paix et de sécurité dans le pays.
Au siège des Nations-Unies, la ministre Léonie Kandolo a pris une part active à ce débat présidé par Viola Amherd, présidente du Conseil de sécurité et également présidente de la confédération Suisse. Lors de sa présentation, Léonie Kandolo a fait l’état des lieux de la participation de la femme congolaise dans le processus de paix et sécurité. A ce sujet, elle a indiqué que les femmes en RDC ont été des actrices clés dans la promotion de la paix et la résolution des conflits. Et d’ajouter qu’elles ont joué un rôle crucial dans la médiation, la négociation et la reconstruction des communautés dans les différentes provinces de la RDC.
Malgré ce côté positif, la ministre du Genre, Famille et Enfant a mentionné qu’il y a encore beaucoup à faire au regard des violences fréquentes que subissent les femmes surtout à cause de la guerre à l’est du pays. Elle a également relevé l’exclusion de la gente féminine au processus de paix et soulevé les obstacles économiques et sociaux dont elles font face. Pour palier ces obstacles, la représentante du Chef de l’Etat au débat du Conseil de Sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité a proposé cinq mesures clés. Pour le numéro un du genre, famille et enfant, il est primordial de renforcer la participation des femmes à tous les niveaux des processus de paix et sécurité, y compris dans des négociations de paix et les missions de la paix.
La formation des acteurs de la paix figure aussi parmi les remèdes de Léonie Kandolo qui estime qu’il faut offrir des formations spécifiques sur les droits des femmes et l’inclusion des genres aux militaires, aux policiers et aux autres acteurs de la paix. Elle suggère aussi d’établir des indicateurs de performance et des mécanismes de suivi pour évaluer l’impact des initiatives de paix et de sécurité et d’ajuster les stratégies en conséquence.
La ministre en charge du genre, de la famille et de l’enfant estime qu’il faut outre les mesures citées ci-haut, lancer des campagnes de sensibilisation pour promouvoir l’importance de l’inclusion des femmes dans les processus de paix et de sécurité, et encourager les gouvernements à adopter des politiques favorables cas de la masculinité positive. Et pour terminer, elle a préconisé l’adoption et la mise en œuvre des législations et des politiques qui doivent protéger les droits des femmes et garantir leur participation égale dans les processus de paix et de sécurité.
La réunion sur cette question a lieu chaque année au mois d’octobre. Cette année, ce mois est aussi celui durant lequel la présidence du Conseil de sécurité est assurée par la Suisse pour la deuxième fois après mai 2023.
Christiane EKAMBO/ à New-York