Douze militants du Mouvement Citoyen « Lutte pour le Changement », Lucha ont recouvré leur liberté l’avant-midi de jeudi 27 janvier en ville de Butembo (Nord-Kivu). Ces derniers ont passé deux jours de détention à la prison centrale de la ville dite « Kakwangura ».
Ces activistes avaient été interpellés mardi dernier par les éléments de la police lors d’une réunion dans laquelle, ils planifiaient leur participation aux obsèques de leur camarade tué par balle lundi 23 janvier à Beni au cours des tensions populaires suite au cycle continuel des tueries dans la région de Beni-Ituri à l’Est de la RDC.
Deux infractions étaient à leur charge au cours de leurs différentes séances d’audition. C’est notamment l’extorsion des biens et participation à un mouvement insurrectionnel. Mais cela n’a pas été prouvé, se réjouit Jean-Pierre Kasma, l’un des activistes de la Lucha-Butembo.
« Pour la première infraction, elle a été donnée par la police, et la seconde par l’auditorat. Mais elles n’ont pas été retenues à leur », explique-t-il.
Et d’ajouter : « Ils n’auraient pas été incarcérés pendant tout ce temps, parce que quelqu’un qui s’organisait pour aller pleurer ne pouvait pas être arrêté et être détenu pendant deux jours ».
Un autre groupe de militants de la Lucha est depuis plusieurs mois dans la prison centrale de la ville de Beni. Leur faute est d’avoir décrié la persistance de l’insécurité dans la région mise sous l’administration militaire et policière depuis mai 2021 notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« Nous réclamons leur libération et alertons sur le sort de 2 d’entre eux qui sont malades », à en croire un tweet de la Lucha du 25 janvier.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations