Des activités socio-économiques sont de nouveau restées en grande partie paralysées ce lundi 20 septembre au centre commercial de la ville de Butembo (Nord-Kivu) à l’Est de la RDC. Les opérateurs économiques de tout rang et d’autres couches sociales ont ainsi agi en guise de réponse à l’appel de la société civile locale ayant décrété une journée de deuil.
L’action des forces vives visait à compatir avec la population victime des atrocités attribuées aux présumés combattants de l’ADF dans la chefferie des Bashu, près de Butembo. Au centre-ville, tout était presque fermé. Citons : les magasins, galeries, boutiques, et d’autres commerces.
Par ailleurs, sur des routes principales et secondaires, le trafic était mouvementé. Aussi, des marchands de produits alimentaires ont ouvert leur commerce au marché central.
En réaction, un conducteur de mototaxi désapprouve l’initiative de la société civile. « De ma part, il n’y aura jamais de solution avec ces genres d’action. On peut même rester à la maison, mais les autorités ne s’inquiètent pas de nous. Je propose qu’on soit d’abord en unité, puis l’autodéfense suivra », lance le taximan de son briquet « Tshisekedi »
Rencontré devant la porte de son atelier électronique fermée, Ir Messi Munduwandi a respecté le mot d’ordre. Il appelle pour sa part les acteurs de la société civile à changer des stratégies de revendication en faveur de la paix.
« Je pense qu’il est temps que la société civile change des stratégies pour susciter les autorités à nous sécuriser davantage », souhaite ce jeune entrepreneur.
Il propose : « qu’on recrute des jeunes volontaires qui vont travailler aux côtés des FARDC au front afin de vaincre l’ennemi ».
L’attaque meurtrière qui fait déborder la vase est celle enregistrée dans la localité de Muthendero, l’un des lieux sacrés de la communauté YIRA. Ici, un gardien de coutume est tombé lors de l’assaut des assaillants.
Djiress BALOKI/ correspondant au Nord-Kivu