La récente attaque des ADF, des combattants ougandais sur le sol congolais a ciblé des civils du village Katanda à l’Est de la ville de Butembo (Nord-Kivu) en RDC. Une tuerie qui n’a pas surpris les soldats congolais au front contre les groupes armés dans la région, a affirmé le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1, le lieutenant Antony Mwalushayi.
« Nous regrettons ce qui s’est passé, et ce n’est pas une surprise pour nous. Nous on savait ça, que l’ennemi viendra pour se venger », a déclaré Antony Mwalushayi, ce vendredi 20 août 2021, au lendemain de l’attaque.
Devant la presse en ville de Beni, cet officier des FARDC a soutenu la thèse « des représailles des ADF » auprès des civils, ce, après la conquête de plusieurs de ses bastions par les militaires congolais dans la vallée de Mwalika, en territoire de Beni il y a peu.
Pour éviter ces genres d’incidents sécuritaires, le porte-parole de l’armée a rappelé aux éléments de la police nationale congolaise (PNC) leur mission régalienne.
« Nous sommes au four et au moulin. Dans des agglomérations comme ça, c’est la police qui devrait rester avec la population, ce n’est pas l’armée, l’armée ne doit pas être visible vraiment dans la cité. C’est la police qui doit rester pour protéger la population, et nous nous avançons vers d’autres bastions ennemis selon les renseignements que nous avons », a-t-il insisté.
Le bilan provisoire de cet assaut rebelle fait état d’au moins 10 personnes tuées, des portées disparues, des échoppes pillées et des maisons incendiées. Des victimes ont été notamment exécutées par des coups de machette, et de balles, déplore une source locale.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu