Des acteurs des mouvements citoyens, groupes de pression et de la société civile du Nord-Kivu projettent à dater du lundi 26 et 27 septembre 2022 des journées « ville morte » sur l’ensemble de la Province.
Objectifs : « pousser le gouvernement de la République à libérer la cité de Bunagana et d’autres entités sous occupation des rebelles du M23, Mouvement du 23 mars ».
Ces derniers soutenus, selon les autorités congolaises, par l’armée rwandaise ont repris leurs atrocités depuis mars 2022 dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Dans des messages des forces vives authentifiés par journaldesnations.net, ces actions visant également : « à exiger le départ de la force onusienne (Monusco) du sol congolais et la levée de l’état de siège au Nord-Kivu ».
L’état de siège est une mesure sécuritaire instaurée depuis juin 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en vue de lutter contre des violences armées et des conflits. Depuis lors, des exactions des groupes armés locaux et étrangers continuent dans plusieurs territoires.
En août passé, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) avait, dans un rapport, parlé de près de 210.000 personnes exprimant un besoin d’aide humanitaire dans l’Est du pays depuis la relance des affrontements entre les forces armées congolaises et le M23. Il s’agit de 170.000 personnes déplacées et plus de 10.000 personnes retournées dans les territoires de Rutshuru, mais aussi à Nyiragongo (14.420 personnes déplacées et 20.785 retournées), lit-on dans le même document.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net