Nord-Kivu : en une semaine, l’ADF tue 104 civils dans le territoire de Beni

Au moins 104 civils ont été massacrés en une semaine soit du 8 au 14 mars dans trois collectivités du territoire de Beni, au Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. C’est notamment dans la chefferie des Bashu, le secteur de Beni-Mbau, et enfin en secteur Rwenzori.

Des rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées, affiliés à l’état islamique trop violents dans la région sont toujours accusés tant par les sources civiles que sécuritaires.

D’après les statistiques livrées par le vice-président de la société civile du Nord-Kivu, 48 personnes ont trouvé la mort, sans compter les otages, dans la nuit du mardi au mercredi 8 mars à Mukondi et Mausa, deux villages de la chefferie des Bashu.

Dans ce même rapport, Edgar Mateso évoque qu’en date du 12 mars, 19 morts, des maisons incendiées, et des disparus : bilan illustratif du passage de l’ADF à Kirindera, toujours dans le Bashu.

A la même date, 3 autres civils ont péri dans une incursion des rebelles à Mabulengwa du secteur de Beni-Mbau, ajoute cet acteur des forces vives en province. Ensuite, dans le secteur Rwenzori, l’ennemi a ciblé le village de Kininga tuant 17 civils. Et enfin, 17 autres ont perdu la vie dans le carnage perpétré par les mêmes rebelles à Mabuku le 14 mars.

Ce qui a entraîné des déplacements massifs des populations des villages environnants notamment : Maboya, Kalungutha. Des centaines de familles se déversent dans les villes de Beni et de Butembo. Elles s’ajoutent à des milliers d’autres vivant depuis des mois dans des familles d’accueil.

Dans les entités attaquées voire dans d’autres, les acteurs de la société civile déplorent l’absence des militaires, des policiers, également les agents de renseignement. La zone est abandonnée aux mains des Maï-maï, des miliciens locaux qui y font la loi, regrette Edgar Mateso, vice-président des forces vives au Nord-Kivu.

Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net