La Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO) rejette des informations selon lesquelles elle s’est retirée de la ville de Butembo, au Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
La Mission onusienne a juste suspendu momentanément ses opérations dans la ville
Ainsi a réagi la Monusco en réponse aux propos du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, Lieutenant-Général Constant Ndima. Ce dernier s’est exprimé à travers une conférence de presse ce jeudi 18 août à l’issue de la fin de sa mission visant « à calmer les tensions populaires réclamant le départ des casques bleus suite à leur passivité face à l’insécurité dans la région ».
« La Monusco est déjà partie de Butembo. Pour les équipements encore dans la ville, nous allons nous réunir à Goma avec le responsable de la mission pour voir comment les évacuer « , a déclaré l’autorité provinciale.
Un départ qui a alors motivé le Gouverneur à lancer un message au calme et à la retenue. « Les quelques personnels qui restent aujourd’hui à Butembo, je vous annonce que nous sommes en train de nous préparer ensemble pour que ça soit vraiment apaisé », a martelé le Lieutenant-Général Constant Ndima.
Et de poursuivre : « Ils seront encadrés par les forces de défense et de sécurité. Je ne vois aucune raison pour qu’il y ait encore des troubles ou des violences dans notre ville de Butembo ».
Dans sa mise au point, la mission onusienne précise plutôt qu’elle « procède au redéploiement provisoire de son personnel à l’extérieur de la ville après avoir consulté les autorités locales et nationales ».
Elle promet « la reprise des activités à Butembo dès que les conditions minimales permettront à son personnel de le faire en collaboration avec les autorités et la population locale », lit-on ce même jeudi sur la page Twitter de la Monusco.
Des sources concordantes rapportent à journaldesnations.net l’évacuation du personnel de l’ONU en-dehors de la ville depuis la récente manifestation violente au cours de laquelle des policiers ont été tués par des miliciens maï-maï selon les autorités sécuritaires, infiltrés parmi les manifestants.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net