Médecins sans Frontières (MSF) a alerté mercredi 14 décembre sur la hausse des cas du paludisme dans les hôpitaux sous son appui à Bambo, Kiberizi, Binza et Rutshuru dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo(RDC). Dans sa communication officielle, l’ONG humanitaire affirme que 1679 malades ont été pris en charge en 2 mois, soit une hausse de 45% par rapport à septembre.
Depuis octobre dernier, les statistiques mettent les enfants de moins de15 ans en avant. « Environ 20 % d’entre eux ont besoin d’une transfusion sanguine. Il y a nécessité d’offrir des soins rapides et adaptés à ces enfants. Continuer à fournir des soins de santé de qualité est resté la priorité pour MSF, malgré les difficultés d’approvisionnement », note MSF.Rutshuru, l’un des territoires administratifs du Nord-Kivu est sous le feu suite aux combats entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23. Une situation à la base des déplacements des civils dans des entités supposées sécurisées soit en Ouganda voisin.
« Pour la population déplacée, MSF a continué de fournir des consultations gratuites dans les centres de santé du territoire de Rutshuru », lit-on dans la même note d’information vue sur son compte twitter officielle. Et d’ajouter : « Au-delà du paludisme, des cas de rougeole et de malnutrition ont été traités dans ces hôpitaux et 5 centres de santé que nous appuyons », chute notre source.D’après les experts de la santé, la République Démocratique du Congo est l’un des pays les plus touchés par le paludisme. Il y est la cause de pratiquement 30% des décès d’enfants de moins de cinq ans, on estime entre 150.000 et 250.000, le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui en meurent chaque année.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net
