Il y a une semaine, la MONUSCO avait facilité l’évacuation, de Somi-Kivu à Nyanzale, de 380 membres de la communauté Hutu qui subissaient la menace des Maï-Maï. Pour ce geste, les réfractaires accusent la MONUSCO de parti pris dans la crise qui oppose, depuis deux ans, les communautés ethniques de Bwito.
Du coup, une soixantaine d’autres Hutus, bloqués à Somi-Kivu, ne peuvent plus être évacués.
Julson Kambale Kaniki, président du conseil local de la jeunesse à Bwito, lance, toutefois, cet appel aux communautés locales :
«La MONUSCO est là pour protéger toutes les communautés. Si la MONUSCO nous appelle au dialogue, nous devons y aller pour parler de problèmes qui nous divisent. Nous ne pouvons pas refuser en disant : ‘parce que la MONUSCO a aidé à sortir les membres de telle communauté de Somi-Kivu, nous n’allons pas non plus participer au dialogue’. »
Il a appelé tous les jeunes à s’impliquer pour développer cette chefferie, dans l’unité. «Nous devons être ensemble et bannir le tribalisme parmi nous », a-t-il insisté.
Pour Kambale Kaniki, chaque hutu et chaque nande devraient demander à son frère qui se trouverait dans les groupes armés, d’abandonner la lutte armée et de venir participer à la construction de la zone.