Des violents affrontements opposent depuis mardi 25 janvier 2022 les forces armées de la RDC aux présumés rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu à l’Est de la RD Congo. Dans la zone, des activistes de la société civile parlent de plusieurs villages passés sous contrôle des rebelles. Une information encore non confirmée par l’armée congolaise.
La situation sécuritaire reste très tendue dans le groupement Rugari, précisément dans le village Nyesisi et environs, en territoire de Rutshuru. Mardi matin, des présumés rebelles du Mouvement du M23 ont attaqué une position des forces armées de la RDC à Nyesisi.
Mercredi 26 janvier au matin, les combats ont repris entre les deux parties, relate à Journaldesnations.net Aimé Mukanda, l’un des acteurs sociaux de Rutshuru.
« On signale qu’il y a eu un colonel du nom de Ndume Banganyigabole des FARDC décédé sur le front. Vers 8heures, les affrontements ont recommencé puisque notre armée est déterminée à pourchasser l’ennemi », témoigne-t-il.
De son côté, l’armée congolaise ne dit mot quant au bilan de combats ni de l’évolution des opérations d’offensive. Depuis mardi, des déplacements des populations sont signalés vers Rugari-centre suite aux détonations des armes lourdes et légères, apprend-t-on de Aimé Mukanda.
« Des tirs qui se font entendre à Nyesisi à 6 Km de Rugari-centre ont causé une panique, il y a eu déplacement de la population et au moins 5 à 6 villages ont été abandonnés depuis mardi. Même les prêtres de Rugari se sont déplacés », décrit ce leader.
Depuis juin 2021, cette attaque attribuée aux combattants du M23 est la 6ième. Pour Aimé Mukanda : « Le gouvernement doit traquer l’ennemi jusqu’à l’anéantir. Parfois on les pourchasse, ils entrent dans le parc national de Virunga. Mais, on les laisse ».
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations
