Nord-Kivu: un centre de transit saccagé et incendié dans le Lubero


Le Centre de Transit de Mambowa, dans la zone de santé de Biena, a été saccagé et incendié ce jeudi 14 mars par une foule en colère. À en croire ces derniers, ils ont protesté contre le prélèvement par l’équipe de la riposte sur un corps d’un homme, suspecté d’être mort d’Ebola dans un centre de santé local, dans cette partie du territoire de Lubero au Nord-Kivu.
«La police est intervenue pour disperser la foule. Malheureusement, un jeune homme est décédé après avoir été touché par une balle perdue et un autre a été blessé. Toutes les activités de riposte ont été suspendues pour la journée», déplore le Docteur Oly Illunga Kalenga.
«Une délégation constituée de l’administrateur du territoire et de plusieurs notables de la région se rendra à Biena dès ce vendredi 15 mars 2019 afin d’échanger avec la population pour apaiser la situation. Le Ministère de la Santé a demandé au Ministère de l’Intérieur d’ouvrir une enquête sur les incidents survenus dans la journée», annonce le Ministère de la santé publique.
Réaction de Médecins Sans Frontières
À travers un communiqué rendu public dans la soirée de ce jeudi, l’ONG Médecins Sans Frontières -MSF- condamne la quatrième attaque à l’encontre des centres de traitement d’Ebola.
« MSF avait construit ce centre dont la gestion était assurée par le Ministère de la Santé et l’OMS depuis le 28 février»
«Nous exprimons notre solidarité au personnel de santé qui travaillait dans le centre. Nous sommes inquiets pour les patients et le personnel de santé impliqués dans la réponse d’urgence à l’épidémie, au vu de la situation sanitaire et sécuritaire actuelle», écrit l’ONG qui s’est déjà retirée dans la Région suite aux attaques contre les centres de traitement d’Ebola à Butembo, principal foyer du virus.
À cet effet, cette quatrième attaque contre des centres Ebola en moins de trois semaines, bien que menée pour des raisons différentes, va affecter la capacité de prise en charge des patients atteints d’Ebola et risque de les décourager de se rendre dans ce type de structures à l’avenir, previent MSF.
Deux agents de l’ordre ont déjà perdu leurs vies suite à ces attaques des inconnus à l’égard des centres de traitement d’Ebola à Butembo. C’est notamment en zone de santé de Katwa et Butembo, où les cas de retitence sont plus comptabilisés.

Djiress BALOKI

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