Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, également porte-parole du gouvernement, a conduit jeudi à Kinshasa un briefing presse conjoint avec la ministre de l’Environnement, Marie Nyange Ndambo. Interpellé sur les récentes déclarations du M23, qui accuse la République démocratique du Congo d’avoir « volé l’accord de Doha », le porte-parole du gouvernement a tenu à remettre les pendules à l’heure.
« Il y a un besoin pour nous tous de lire et relire les documents que nous avons présentés ici. Nous avons expliqué à la fois l’accord de Washington et l’accord de principe de Doha du 19 juillet », a déclaré Patrick Muyaya.
Le ministre a rappelé que l’accord de Doha prévoyait des mécanismes précis relatifs au cessez-le-feu, à l’échange de prisonniers sous la supervision du CICR, et à la gestion des incidents par le biais de la médiation internationale.
« Tout est clairement défini dans la médiation. Il n’y a donc aucune raison de céder à des élucubrations dont le seul objectif est de désorienter l’opinion », a-t-il martelé.
« Nous savons qui viole le cessez-le-feu, qui tue à Goma, à Bukavu, à Rutshuru, qui brime les médias. Nous avons la liste de ceux qui sont responsables de ces exactions », a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Patrick Muyaya a également évoqué la troisième réunion du mécanisme conjoint de sécurité, tenue récemment, qui a fait le point sur les actions opérationnelles convenues lors des rencontres du 17 au 18 septembre derniers à Washington.
« Ce mécanisme conjoint, auquel participent les Américains et les Qataris, suit de près la mise en œuvre des engagements. Il y a des avancées concrètes sur Doha : après la question des prisonniers et celle du cessez-le-feu, nous travaillons désormais sur les points essentiels », a-t-il souligné.
Le ministre a enfin invité la presse et l’opinion publique à se fier aux faits plutôt qu’aux déclarations polémiques du M23 : « Nous attendons les conclusions finales du processus. D’ici peu, vous aurez des informations précises. Mais pour le reste, il ne faut pas se laisser distraire par les propos sans fondement ».
Christiane EKAMBO