Trois jours seulement après une tentative de coup d’État présumée contre son domicile, Vital Kamerhe a été élu mercredi à la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC). Cette élection intervient dans un contexte de transition politique apaisée, marquée par le départ du président Joseph Kabila et l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi en janvier 2019.
Très attendue, cette élection à la tête du parlement congolais semble confirmer la stabilité politique du pays. En effet, Vital Kamerhe, ministre de l’Économie du gouvernement sortant, a été choisi sans surprise par ses pairs pour diriger l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années.
En effet, sur les 407 votants, seuls 36 bulletins nuls ou blancs ont échappé à Kamerhe, âgé de 65 ans. Cet homme politique chevronné retrouve ainsi un poste qu’il avait déjà occupé de 2006 à 2009, sous la présidence de Joseph Kabila.
Sur la même voie, notons que Jean-Claude Tshilumba a été élu 1er vice-président de l’Assemblée nationale avec 368 voix pour et 37 bulletins nuls sur 405 votants, suivi de Christophe Mboso qui a été élu 2e vice-président de l’Assemblée nationale avec 379 voix pour sur 405 votants et 26 bulletins nuls. Enfin, Jacques Djoli a été élu rapporteur de l’Assemblée nationale avec 385 voix pour et 20 bulletins nuls sur 405 votants.
Cette nomination témoigne de la volonté de continuité et de consensus qui anime la nouvelle majorité parlementaire.
Malgré les récentes tensions autour de la tentative de coup d’État présumée, le processus électoral s’est déroulé dans le calme et la sérénité. Il a été salué par la communauté internationale comme un gage supplémentaire de la consolidation démocratique en RDC. De fait, l’élection de Vital Kamerhe, personnalité politique expérimentée et respectée, devrait permettre à l’Assemblée nationale de jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir et d’impulser les réformes économiques et sociales attendues par la population.
Bien que des défis majeurs demeurent, notamment en matière de sécurité et de lutte contre la corruption, ce scrutin ouvre une nouvelle ère politique pour la RDC. Avec Vital Kamerhe à sa tête, l’Assemblée nationale devrait pouvoir travailler en étroite collaboration avec le président Félix Tshisekedi afin de relever ces défis et répondre aux attentes légitimes des Congolais. www.journaldesnations.net
JOSUÉ KALUBI / Jdn
