Avant la libération de Eugène Diomi Ndongala de la prison centrale de Makala, le ministre de la justice Alexis Thambwe Mwamba avait posé quelques conditions contraignant cet opposant politique de reprendre l’exercice de son métier.
Il lui est interdit de sortir du territoire national sans l’autorisation préalable du procureur général près la Cour de cassation, ne pas non plus se rendre dans un point de sortie du territoire national pendant la durée de l’épreuve. Il lui est également interdit de se retrouver dans un périmètre de 500 mètres d’une école des filles pendant les heures de cours.
Il devra également faire attention à son comportement et ne pas « causer du scandale par sa conduite ». l’interdiction de « se livrer à des déclarations et activités politiques de nature à troubler l’ordre public et le bon fonctionnement des institutions étatiques jusqu’en avril 2023».
Enfin, il devra se présenter chaque lundi devant le procureur Général près la cour de cassation.
Après avoir quitté sa cellule de la geôle, le président du parti politique Démocratie chrétienne -DC- a qualifié ces conditions de « nulles ».
Lors de son discours prononcé à l’espace Village ya Masolo, dans la commune de Selembao, Eugène Diomi Ndongala a également qualifié de « montage » son dossier judiciaire par ses adversaires politiques.
« Pour ceux qui ont comploté contre moi et qui continuent à débiter leurs haines, leurs insultes dégradantes contre ma personne, je leur pardonne et je demande à Dieu de les pardonner car ils ne savent pas ce qu’ils font. Ce qu’ils ont fait est criminel : faire un montage contre un adversaire politique », a déclaré Diomi Ndongala devant des centaines de ses partisans, avant de faire part de son intention de poursuivre son combat politique, particulièrement contre les arrestations liées aux opinions politiques des Congolais.
René KANZUKU