Edgar Katembo Mateso, vice-président de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu qualifie « d’inacceptable » la décision du secrétariat général du Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique menaçant de désactiver les enseignants en grève du fichier de paie.
Le directeur-chef de service de l’EPST, Odon Mulanda Kipembe a communiqué la mesure à travers un message phonique adressé aux autorités scolaires en provinces mercredi 6 octobre à Kinshasa.
« Nous sentons qu’il s’agit d’un recul de la démocratie, l’article 39 de la constitution garantie le droit de grever pour les fonctionnaires », rappelle Edgar Mateso.
Pour cet acteur des forces vives, le Ministère de l’EPST devrait plutôt chercher des mécanismes pour améliorer des conditions de vie des enseignants afin de garantir la bonne qualité des enseignements de base.
« Au même moment que nous voudrions récupérer ces enfants parce que nous voudrions améliorer la qualité de l’enseignement, nous ne devrions pas compter seulement sur le nombre des jours mais nous devons également compter sur les encadreurs qui risquent d’empoissonner l’intelligence de nos enfants parce qu’ils auront travaillé à contre cœur et tous ces paramètres doivent être mis en contribution pour que nous puissions avoir une éducation de qualité », martèle-t-il.
Et de poursuivre : « Le chef de l’Etat qui ne fait que chanter le peuple d’abord, il faudra qu’il considère que les enseignants font partie de ce peuple. Autant on a amélioré les conditions de vie des députés, des ministres, il faudra qu’on pense également à leurs formateurs, à leurs soignants ».
Dans plusieurs provinces de la RDC, les professionnels de la craie du secteur public et des écoles conventionnées pour la plupart « catholiques » ont boycotté la rentrée scolaire 2021-2022. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions salariales, la prise en charge des nouvelles unités pour ne citer que ces points.
Djiress BALOKI/ correspondant au Nord-Kivu