RDC : des chancelleries s’inquiètent de la détention prolongée du journaliste Stanys Bujakera à Kinshasa

Les États-Unis en passant par la Grande Bretagne, la Suisse, la Belgique, la France et l’Union Européenne (UBME) s’ajoutent à des milliers de congolais inquiets de la détention de Stanys Bujakera, journaliste à Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

Les chancelleries de ces grandes puissances ont choisi le réseau social Twitter pour exprimer leur désaccord face à la garde à vue expirée de ce professionnel des médias.

Préoccupée de la situation, Lucy Tamlyn, ambassadrice accréditée en RDC rappelle, à travers un message sur son compte Twitter, que les journalistes devraient pouvoir faire leur travail sans crainte de poursuites.

Pour sa part, la Belgique affirme qu’elle suit de près la situation de Stanys interpellé dans le cadre de ses activités professionnelles. « La liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques », lance tout haut la chancellerie de l’ancienne métropole de la RD Congo.

L’ambassade de la France n’est pas restée indifférente. « Nous sommes profondément préoccupés par la détention du journaliste congolais Stanys Bujakera, correspondant de Jeune Afrique. La liberté d’expression et le droit à l’information sont des piliers fondamentaux de toute démocratie », note à son tour l’ambassade française. Des propos corroborés le suédois Chasper Sarott qui indique que : « La liberté de la presse est un droit fondamental inhérent à toute démocratie ».

Selon l’avocat du prévenu, le confrère a été auditionné par la commission chargée d’enquêter sur le dossier du meurtre du député Chérubin Okende Senga. « La propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations », sont des faits portés à sa charge.

Lesdits fausses informations sont notamment liées à un rapport attribué à l’Agence nationale de Renseignements (ANR) sur la disparition du député, exploité dans un article du journal Jeune Afrique.

Samedi dernier, les journalistes regroupés au sein de MILRDC, Association des médias d’informations en ligne de la RDC ont, dans un communiqué, précisé que Stanys Bujakera n’est pas l’auteur de cet article, d’après son avocat.

« L’absence d’une signature, la loi sur la liberté de la presse stipule que c’est le directeur de publication qui est tenu responsable de tout contenu publié », ajoute la défense du journaliste.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net