RDC: Félix Tshisekedi vient de donner des nouvelles armes à Martin Fayulu

À en croire certains analystes politiques, ces verdicts de la Cour écartant les députés de Lamuka, viennent de crédibiliser davantage le combat de Martin Fayulu pour la vérité des urnes. D’un côté, cela ne fait que renforcer les doutes sur l’élection présidentielle la plus contestée de Félix Tshisekedi. En outre, la thèse selon laquelle, il a été nommé par Kabila prend une autre dimension dans le chef du peuple congolais. Donc, au regard des enjeux politiques actuels, ce combat pour la vérité des urnes prend désormais des nouvelles ailes pour bien voler. D’autres parlent des nouvelles armes accordées à Fayulu par Tshilombo.
Après le flux d’invalidations d’une vingtaine des députés nationaux et provinciaux de la plateforme politique Lamuka, ses leaders ont décidé de briser le silence. Ils ont fait une mise au point musclée sur cette situation confuse et controversée. C’est devant ses militants et partisans à l’hôtel Faden house dans la commune de la Gombe à Kinshasa ce jeudi 13 juin 2019 que Martin Fayulu Madidi, accompagné de ses pairs, entre autres Adolph Muzito, a lu la déclaration officielle de Lamuka.
Devant également des Cadres et les députés récemment invalidés par la Cour constitutionnelle, l’ex candidat à la présidentielle de 2018 a, au nom de la plateforme Lamuka condamné ce qu’il juge de décision inique et instrumentalisée de ces duges de la Cour, « violant » selon lui, la loi électorale, qui stipule dans son article 74 que « le délai de l’examen du contentieux des élections législatives nationales et provinciales est de 2 mois, à compter de la date de saisine des juridictions compétentes».
Dénonçant ce qu’il appelle « assassinat de la démocratie et de l’État de droit » par l’actuel Chef de l’État Félix Tshisekedi, dont il ne reconnait toujours aucune légitimité, et son prédécesseur et partenaire Joseph Kabila, Fayulu a, au nom de Lamuka décidé de suspendre les activités parlementaires de ses députés nationaux et sénateurs jusqu’à nouvel ordre.
Il a par la même occasion lancé un appel à une série d’actions pacifiques de terrain à Kinshasa devant la Cour Constitutionnelle pour les jeudi 13 et vendredi 14 juin, avant la grande manifestation dans toute l’étendue de la République le 30 juin prochain afin de protester contre les décisions de la Haute Cour et de la Commission électorale, pour rallumer à nouveau le feu du combat pour la « vérité des urnes » dont il s’est lancé depuis le mois de janvier dernier.
Après la lecture de la déclaration à l’hôtel Faden house, Martin Fayulu s’est rendu avec des éputés, Cadres et militants de Lamuka au quartier Kalina à la place de l’indépendance à la Gombe, où se situe la Cour Constitutionnelle de la République, pour un sit-in de quelques heures et dépôt d’un mémo au nom de la Plateforme.

Jessica KALONJI TSHALA/correspondante particulière

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