RDC : l’Unicef alerte sur la présence de 23 corps d’enfants parmi les 45 personnes tuées dans un camp des déplacés en Ituri

Au moins 23 enfants sont comptés parmi les 45 personnes tuées au cours d’une attaque armée dans un site des déplacés de guerre dans la nuit de dimanche à lundi 12 juin dernier à Lala, une agglomération située à 75 km de Bunia, capitale de la province de l’Ituri, en l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Ces chiffres ont été communiqués par l’Unicef, une des agences des nations unies militant pour les droits des enfants. A cela s’ajoute au moins sept blessées, dont trois enfants, et 800 abris et volé du bétail, informe l’organisation dans un communiqué aux médias.

A ces jours, 5 000 enfants ont été touchés par l’attaque, expliquent l’Unicef et ses partenaires en Ituri, car ces derniers ont perdu ‘’leurs parents, leurs frères et sœurs, leurs maisons et leurs biens, leurs jouets et leurs fournitures scolaires’’, ajoutent-ils.

« Prendre des civils déjà vulnérables pour cible est plus que méprisable », a déclaré Grant Leaity, Représentant de l’Unicef en RDC. Pour lui : « le traumatisme que vivent ces enfants est inimaginable. Il est inacceptable que ces familles qui ont déjà fui leurs maisons une fois soient une fois de plus la cible directe de la violence ».

D’après l’Unicef, environ 600 civils ont été tués et plus de 200 ont été blessés, au cours des six derniers mois. Depuis lors, les groupes armés prennent pour cible les civils, les écoles et les hôpitaux. Dans ce contexte, la sécurité et la protection des enfants devient une préoccupation de plus en plus pressante.

« L’Ituri se classe maintenant au deuxième rang des 26 provinces de la RDC qui a enregistré le plus grand nombre de violations graves vérifiées par les Nations Unies à l’encontre des enfants », apprend-t-on de la même source. A l’instar de la Monusco, l’Unicef crie justice en faveur des victimes pour les auteurs de ces crimes répondent de leurs actes.

« Nous demandons instamment au gouvernement d’amener les agresseurs à répondre de leurs actes et de renforcer la protection des enfants et de leurs familles », a déclaré M. Leaity.

Dans la zone, ce carnage est attribué aux miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), pourtant le groupe armé s’était engagé, en date du 1ier juin dernier, rappelle la Monusco, dans le cadre du Protocole d’Accord du Dialogue d’Aru visant la cessation des violences dans la région, puis à rejoindre, sans tergiversations, le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS) mis en place par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.

Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net