Lors de son premier face à face de l’année 2019 à Kinshasa avec la presse, la représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu en RD-Congo, Leila Zerrougui a aussi fait le point sur la situation à Yumbi, après les informations faisant état de l’existence de 50 fosses communes.
Environ 890 personnes ont perdu la vie à la suite des graves conflits intercommunautaires qui se sont déroulés entre les Batende et les Banunu à Yumbi, à l’ouest de la RDCongo dans la province du Maï-Ndombe entre le 16 et le 18 décembre 2018. Les affrontements ont entrainé également un déplacement massif de la population. « Il n’y a pas des fosses communes à Yumbi, mais plutôt, plusieurs tombes communes dans lesquelles ont été enterrées parfois plusieurs personnes », a déclaré le chef de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo.
Pour cette dernière, les personnes tuées lors de ces affrontements, ont été ensevelies normalement dans des tombes et couvertes de sable pour éviter de laisser leurs corps à la merci des bêtes ou autres vautours. Et, elle a souligné qu’il ne s’agit pas des fosses parce qu’il n’y a pas eu découverte des fosses communes secrètes. « Ces personnes ont été enterré selon l’usage, par respect aux morts », a-t-elle martelé.
A ce jour, le territoire de Yumbi est quasi désert. L’Onu entend marquer un geste symbolique avec la reconstruction de l’école. Leila estime qu’il est important que la présence de la force de la MONUSCO déployée sur le lieu soit prolongée pour rassurer la population. Au cours d’une mission organisée par la MONUSCO le 25 janvier dernier à Yumbi, le directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme-BCNUDH-, Abdoul Aziz Thioye, avait annoncé la découverte de 50 fosses communes sur les lieux des affrontements.
Christiane MUNOKI EKAMBO