Deux structures de santé appuyées par les équipes de MSF, Médecins Sans Frontières se sont retrouvés en l’espace de deux jours au milieu des affrontements entre différentes factions armées actives à ces jours dans le Nord-Kivu, en l’Est de la République Démocratique du Congo.
Le SOS vient du bureau de cette agence humanitaire basé à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu en proie à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers.
Lundi 23 octobre dernier par exemple, les combats se sont approchés du site de déplacés de Kanyaruchinya dans le territoire de Nyiragongo au Nord de Goma. Une situation qui a alors entraîné la fuite d’une dizaine de patients pris en charge pour des cas de choléra, indique MSF dans son communiqué du 27 octobre parvenu à journaldesnations.net.
Le même jour, rapporte Médecins Sans Frontières : « une vingtaine de personnes déplacées qui vivaient dans des abris de fortune à côté du centre de santé ont également été blessées ».
Une situation presque similaire jeudi 26 octobre à proximité de l’hôpital de Bambo. Conséquence : « l’accès des patients à l’hôpital pour des soins a été limité », déplore MSF.
Très occupée, l’organisation humanitaire au Nord-Kivu depuis des années insiste : « l’ampleur de la crise sanitaire et humanitaire en cours doit faire prendre conscience à toutes les parties prenantes que l’accès aux soins ne peut en aucun cas être restreint pour les millions de personnes actuellement déplacées dans la province. »
Malgré la dégradation de la situation au Nord-Kivu, les équipes de MSF rassurent : » de la continuité à répondre aux besoins médico-humanitaires des populations et à supporter les structures de soins du Ministère de la Santé. Il s’agit de celles de Masisi Walikale, Mweso, Bambo, Kibirizi, Nyamelima, Rutshuru, Kanyaruchinya et Goma.
Depuis près de deux mois, les groupes armés congolais s’affrontent aux rebelles du M23 dans le Masisi, Nyiragongo et Rutshuru. Jadis sous l’emprise du M23 soutenu par l’armée rwandaise, plusieurs agglomérations sont passées actuellement sous le contrôle de ces patriotes congolais appelés « Wazalendo ».
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net