RDC: le trio Gouvernement, CNSA et CENI évalue le processus électoral à Kananga


A Kananga, la Tripartite Gouvernement-CNSA-CENI a évalué le processus électoral. La cérémonie de clôture de la tripartite est intervenue le jeudi 31 août 2017 à Kananga dans la grande salle du gouvernora, en présence de différentes personnalités: des experts et observateurs de la Monusco, du PNUD PACEC, de la Francophonie, de l’Union Africaine et de la SADC, représentée par l’Ambassadeur du Zimbabwe. Aussi, des diplomates des Ambassades de Zambie et de l’Afrique du Sud, des délégués d’institutions dont la Commission Nationale des Droits de l’Homme, les délégués du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, le gouvernement provincial du Kasaï Central, les délégués de la Société civile et les différentes forces vives. Trois temps fort ont marqué cette cérémonie : la lecture du Communiqué final, le mot du Représentant de la SADC et le mot de clôture. Le Communiqué final ci-dessous, a été lu par le Vice-président du CNSA Adolphe LUMANU .
RENCONTRE CNSA – GOUVERNEMENT – CENI
POUR L’ÉVALUATION DU PROCESSUS ÉLECTORAL
KANANGA, 31 AOÛT 2017
COMMUNIQUÉ FINAL
« Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord politique du 31 décembre 2016, qui place l’organisation et la tenue effective des élections au centre de toutes préoccupations politiques, et conformément aux dispositions pertinentes stipulées au point IV dudit Accord, il s’est tenu à Kananga, du 28 au 31 août 2017, le premier atelier d’évaluation du processus électoral en République Démocratique du Congo.
Tel que demandé par les dispositions pertinentes précitées, ledit atelier a réuni des délégués du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral (CNSA), du Gouvernement et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Cette rencontre s’est déroulée en présence des experts et observateurs de l’Assemblée Nationale, des partis politiques tant de l’opposition que de la majorité, de la société civile, de la Monusco, du PNUD, de l’OIF, de l’Union Africaine et de la SADC ; avec la participation des institutions provinciales du Kasaï Central.
En ce qui concerne les opérations d’enrôlement des électeurs en cours, sur financement propre du gouvernement et avec l’appui logistique de la Monusco, la CENI a enrôlé à ce jour, 40.692.273 électeurs, soit 98,9 % des prévisions initiales.
La CENI a présenté le chemin critique des élections et les agrégats dont dépend l’élaboration du calendrier électoral. Ces étapes essentielles du processus électoral ont été davantage explorées dans les travaux en commissions qui ont permis d’en déceler les véritables contraintes.
Les trois parties ont, notamment, mesuré l’ampleur des défis légaux et juridiques, logistiques, financiers et politiques. Pour ce qui est de la sécurité dans les provinces du Kasaï, Kasaï Central et les territoires de Luilu et Kamiji dans la province de la Lomami, les parties ont pris note de l’évolution positive de la situation sécuritaire. Au regard de cet état des choses, la CENI programme le lancement de la cascade de formation, du déploiement de matériel et de l’enrôlement proprement dit, à partir du lundi 04 septembre 2017.
Étant donné que les élections relèvent de la souveraineté nationale, le gouvernement a réitéré son engagement à s’acquitter de ses obligations financières et logistiques, en dépit de la conjoncture difficile du moment.
Le Gouvernement s’est par ailleurs engagé à poursuivre les efforts entamés pour répondre efficacement au défi sécuritaire aussi bien dans les provinces susvisées que dans celles concernées par le phénomène « mbororo », les violences interethniques et la présence nocive de groupes armés. Cet engagement implique la prévention des conflits potentiels au niveau des entités de base, étant donné que certains d’entre eux ont pour creuset les ambitions électorales.
Le Gouvernement a également identifié les lois encore en souffrance, et dont les projets doivent être examinés et adoptés en urgence au Parlement.
Le Gouvernement a tout autant pris la mesure des contraintes liées à l’implantation et l’opérationnalisation, dans certaines provinces démembrées, des cours et tribunaux et s’est engagé à trouver, avec le concours du Conseil Supérieur de la Magistrature, des solutions idoines en perspective de la gestion du contentieux électoral.
Afin de permettre au CNSA d’accomplir ses missions, il a été souligné la nécessité d’adopter, en urgence, la loi organique portant institutionnalisation, organisation et fonctionnement du CNSA et de doter cette institution de moyens humains, matériels et financiers conséquents.
Forte des engagements des uns et des autres, la CENI dispose des éléments susceptibles de lui permettre de procéder à l’élaboration du calendrier électoral. Sur cette base, elle s’engage à publier incessamment un calendrier réaliste.
La Société Civile, les partis politiques, les autorités coutumières et les confessions religieuses, ainsi que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), sont priés, chacun en ce qui le concerne, d’appliquer les recommandations formulées à leur endroit par l’Accord politique du 31 décembre 2016.
La communauté internationale, quant à elle, est encouragée à soutenir financièrement le processus électoral congolais, notamment à travers le basket-funds du Projet d’Appui au Cycle Electoral Congolais (PACEC) 31 décembre 2016!le concerne, les recommandations auiogistiaue. Il est également recommandé à la Monusco de soutenir substantiellement le processus électoral congolais, particulièrement sous les volets technique, logistique et sécuritaire conformément à la Résolution 2348 du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’évaluation ainsi entamée se poursuivra à travers d’autres travaux qui se tiendront conformément à l’accord politique du 31 décembre 2016 ».

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