Le chantier de construction de la nouvelle centrale hydroélectrique du Parc National des Virunga a essuyé des tirs d’artillerie attribués au M23 lors des combats qui les ont opposés aux soldats congolais, selon des communautés locales citées ce mercredi 17 août 2022 par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) dans un communiqué de presse.
Le fait remonte dans la matinée du mardi 16 août 2022 à Rwanguba, dans le Territoire de Rutshuru, au Nord Kivu, dans la partie Est de la RDC.
« Cette attaque, qui a impliqué des tirs d’artillerie lourde, a entraîné la chute de deux engins explosifs au milieu du chantier qui comprend des installations résidentielles pour les travailleurs et des ateliers de construction », lit-on dans ce document.
Le bilan qui rappelle cette attaque fait état : « des dégâts matériels significatifs, notamment pour les équipements de chantier. Aucune victime n’est à déplorer parmi les membres du personnel car les autorités du parc ont pu procéder à une évacuation dès le début de l’attaque », indique le document, en déplorant « malheureusement, plusieurs victimes sont décédées dans les villages alentour ».
Depuis la résurgence de la rébellion du M23, le Parc National des Virunga fait face à une insécurité de ‘’grande ampleur’’ surtout dans le secteur des gorilles de montagne, dans la partie sud- est du parc, à cheval entre le Rwanda et la RDC’’.
« Le 22 novembre dernier, un garde parc, Etienne Kanyaruchinya, avait été tué au cours d’une violente attaque contre un poste de patrouille de l’ICCN à Bukima », un des incidents qui illustrent ce fléau sécuritaire.
Dans ce communiqué, Olivier Mushiete, Directeur Général de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, rappelle que : « Les gardes du parc sont des agents de mise en application de la loi dans les aires protégées. Leur mandat est de s’assurer de la protection de l’héritage naturel de la RDC, qui dans le cas du Parc National des Virunga est également inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO ».
Et de poursuivre en rassurant : « De plus, les personnels civils qui travaillent sans relâche à la mise en œuvre des programmes de développement du parc n’ont d’autres objectifs que de participer à la construction d’un futur tourné vers la paix et la prospérité pour les populations du Nord Kivu. L’attaque d’hier ne fait que renforcer leur détermination à accomplir leur mission ».
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net
