Santé : le Cameroun démarre la riposte vaccinale antipaludique avec 331.200 doses du RTS, S

En dehors du programme pilote de vaccination antipaludique mené au Ghana, au Kenya et au Malawi, le Cameroun devient le tout premier pays africain a intégré le vaccin antipaludique RTS, S dans ses services nationaux de vaccination de routine. Grâce à Gavi, l’Alliance du vaccin et OMS, organisation mondiale de la santé, les premiers bénéficiaires ont reçu leur injection lundi 22 janvier 2024 en vue de les protéger contre le paludisme responsable de 95% des décès en Afrique.

Le vaccin est destiné spécifiquement à tous les enfants âgés de 6 mois, informe Dr Shalom Ndoula, Secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination au Cameroun. Depuis lors, des flacons de doses, plus de 331.200 disponibles sur le territoire national, sont déployés dans des établissements de santé publics et privés.

Il s’agit de « 42 districts sanitaires des 10 régions du Cameroun », faisant partie des 11 pays les plus touchés dans le monde, avec par exemple plus de 3 millions de cas et plus de 3.800 décès notifiés en 2021, à en croire les chiffres des autorités de santé.

De leur côté, les experts de santé considèrent le RTS, S comme un outil supplémentaire qui s’ajoute à d’autres efforts visant à éradiquer complétement la malaria au monde. Il a été choisi « sur la base de sa préqualification, assurant une garantie de qualité, d’efficacité et de sécurité pour l’inclusion dans le programme de vaccination », précise Dr Shalom, tout en confirmant que « d’autres doses sont attendues dans les semaines à venir ».

Depuis 2019, le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent le vaccin RTS, S selon un calendrier de quatre doses aux enfants à partir de l’âge d’environ 5 mois. Plus de 2 millions d’enfants ont été vaccinés dans les trois pays.

Avec plus de 8 millions de doses administrées, « une baisse remarquable de 13% de la mortalité toutes causes confondues chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, ainsi qu’une réduction substantielle des maladies paludéennes graves et des hospitalisations « , ont été constatées dans des districts sélectionnés dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP).

En 2022, 249 millions de cas de paludisme ont été recensés dans le monde, entraînant 608.000 décès, dont 77% concernaient des enfants de moins de 5 ans, principalement en Afrique, selon l’OMS, qui qualifie la maladie de fardeau le plus lourd sur le continent africain.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net