Les enseignants du Grand-Kivu et du Tanganyika ont manifesté ce mardi 8 novembre 2022 pour dénoncer le non respect des accords de Mbwela signés avec le gouvernement congolais. Leur marche va prendre trois jours soit jusqu’au jeudi 10 novembre 2022, pour le même objectif.
Ces professionnels de la craie qualifient le non respect de cet accord d’injustice et de discrimination faites à leur endroit par le gouvernement sans tenir compte du travail abattu pour une bonne éducation des enfants.
Ils étaient nombreux dans les rues de la route Patrice Emery Lumumba à se diriger vers le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) Sud-Kivu. Là, un mémorandum a été lu par le secrétaire du Syndicat Jacques Cirimwami et déposé aux mains du ministre en charge de l’éducation, Genève Mizumbi.
Dans ce document adressé au Président de la République et lu par le coordonnateur de cette structure des enseignants, Jaques Cirimwami; plusieurs revendications ont été présentées.Ils réclament entre autres :
1. Le réajustement de la prime de gratuité en y ajoutant 20 000fc à partir du mois de juillet 2022 et cela de manière permanente;
2. Le paiement d’un acompte de 39 000fc pour ce mois de novembre 2022 afin de totaliser les 30% du deuxième palier tel que prévu dans la feuille de route;
3. Le paiement des enseignants en fonction de leurs grades assorti de la mission de titularisation et transposition des grades;
4. Le paiement de 65 000fc des enseignants NU ( Nouvelles Unités) devenus NP restant dans le cadre du recensement des NU réalisé en janvier 2021;
5. La suppression des zones salariales en payant le solde de la prime de bourse aux enseignants des territoires et villes autres que les chefs-lieux des provinces, et
6. La mise en œuvre de la caisse de retraite des enseignants de l’EPST (CRE-EPST) pour une retraite honorable des enseignants.
Jacques Cirimwami précise que pour l’année scolaire 2021-2022, les enseignants avaient reçu uniquement la prime du mois de juillet et cela sans que le gouvernement ne se soucie de quoi que ce soit.
Ayant reçu le mémorandum, Geneviève Mizumbi a promis de le transmettre à qui de droit avant de les exhorter à continuer de revendiquer tout en dispensant les cours aux élèves car leur éducation en dépend.
Le collectif de syndicats des enseignants du grand Kivu et du Tanganyika demande au gouvernement de respecter ces accords. Les membres du collectif estiment que ce mémorandum constitue pour eux un préavis de grève sèche au cas où le gouvernement à travers les ministères des finances et du budget ne prenaient pas en compte leurs revendications.
Prévu pour 3 jours, cette marche a chuté ce mardi 08 novembre au ministère de l’EPST. Le programme se poursuit. Mercredi 09 novembre, les enseignants seront à la division des finances et budget. Enfin, le jeudi 10 novembre 2022, ils se rendront à l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu.
Justine NTAMWENGE/ Sud-Kivu/ journaldesnations.net