L’évêque du diocèse de Butembo-Beni, Monseigneur Melchisédech Sikuli Paluku, a lancé un vibrant appel en faveur du dialogue, y compris avec ceux considérés comme ennemis. Ce message fort a été délivré à l’occasion de la Journée internationale de la Paix, célébrée le dimanche 21 septembre 2025.
Lors d’une messe organisée à Butembo, au Nord-Kivu, le prélat catholique a insisté sur la nécessité de garder ouverts les canaux de communication entre les parties en conflit.
« Il faut accepter de dialoguer même avec l’ennemi, car c’est peut-être à travers ce dialogue qu’il peut revenir à son cœur. Dès qu’ils commencent à dialoguer, c’est déjà un pas vers le processus de paix. Il ne faut exclure personne : osons parler avec lui. Et peut-être qu’alors, nous ne serons pas seuls à intervenir : Dieu est là, et il peut inspirer une étincelle de vérité et de justice », a-t-il déclaré devant des milliers de jeunes fidèles.

Alors que se poursuivent à Doha les discussions entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et le mouvement rebelle du M23, Mgr Sikuli Paluku a encouragé vivement ces efforts, malgré les profondes blessures laissées par le conflit. Selon lui, ce dialogue demeure une opportunité pour avancer vers une paix durable.
Le diocèse de Butembo-Beni reste particulièrement affecté par les violences des rebelles de l’AFC-M23 et des combattants de l’État islamique affiliés aux ADF d’origine ougandaise.
Ces exactions entravent lourdement les activités pastorales dans plusieurs agglomérations des territoires de Beni et de Lubero.
C’est dans ce contexte que le prélat insiste sur la nécessité « d’oser parler » avec l’adversaire, sans exclure personne.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu