Un mois après l’éviction du président Omar el-Béchir, les manifestants soudanais restent mobilisés devant le quartier général de l’armée, à Khartoum, pour forcer les généraux du Conseil militaire de transition à transférer le pouvoir aux civils.
Ils arrivent des banlieues de Khartoum et parfois de plus loin avec la même revendication : la mise en place d’un gouvernement civil au Soudan. Malgré des températures dépassant les 40 degrés et le début du jeûne du ramadan, des milliers de Soudanais continuent de camper devant le QG de l’armée à Khartoum. « Nous demandons à l’opposition de former un gouvernement sans les militaires parce que le conseil militaire fait traîner les choses. Il joue avec nous », se plaint un jeune manifestant.
Tous veulent forcer les généraux du Conseil militaire de transition à se retirer comme l’a fait l’ancien président Omar el-Béchir il y a exactement un mois, après près de 30 ans au pouvoir.
Si certains imaginent une transition sans les militaires, d’autres veulent croire que le dialogue avec l’armée est encore possible. « J’ai confiance en l’armée, je pense qu’elle n’emmènera pas le pays vers une situation encore plus compliquée. Et pour être à même de discuter avec l’armée il faut continuer à occuper l’espace. »
Samedi, les meneurs de la contestation réunis au sein de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC) ont indiqué dans un communiqué avoir reçu un appel de l’armée pour reprendre les discussions. L’ALC s’est dite prête à y participer, sans préciser la date proposée pour la reprise de ces discussions. L’armée n’a fait pour l’instant aucune déclaration à ce sujet.
Avec AFP