Les Libériens attendent toujours une date pour le second tour de l’élection présidentielle. La décision dépend de la Commission électorale qui a suspendu les élections lundi 6 novembre. En attendant, les tensions politiques entre les candidats et l’actuelle présidente continuent de s’exacerber. Aussi plusieurs personnalités, dont George Weah arrivé en tête du premier tour, lancent un appel au calme.
Dès mardi soir Weah a lancé un appel à « tous » ses sympathisants rassemblés au siège de son parti. L’ex-star de foot leur a demandé de rester calmes pendant la phase juridique de l’élection. George Weah a aussi répondu aux accusations des autres candidats de « semer le trouble ». Il a renvoyé la balle aux « vrais fauteurs de trouble ». Il s’est dit « conscient des tactiques et des provocations » et a promis de ne pas se laisser distraire pour la « victoire finale ».
De son côté, la présidente sortante du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a déclaré à la radio que « la démocratie et la réputation du Liberia sont attaquées ». Pour elle « l’économie est sous pression ». Elle a exhorté « les responsables politiques à faire mieux que ça ».
La lauréate du prix Nobel de la Paix en 2011 a conclu : « Les allégations, le discours de haine, le langage rétrograde, ont caractérisé ce qui devrait être un moment de fierté dans notre histoire ».
Joseph Boakai et Charles Brumskine, candidats arrivés en deuxième et troisième position du premier tour de la présidentielle, se sont associés avec deux autres candidats pour monter un front anti-Weah.
■ En Côte d’Ivoire voisine, les quelque 5 000 Libériens de la diaspora (qui ne peuvent prendre part à ce scrutin) suivent les derniers rebondissements avec une légère appréhension.
Avec RFI