Au Nord-Kivu, l’organisation Femme Engagée pour la Promotion de la santé Intégrale (FEPSI) et le Collectif des Femmes Journalistes (CFJ) ont animé samedi 25 novembre des conférences sur les différents types des violences basées sur le genre et les violences sexuelles.
Des activités illustrant la campagne annuelle « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles », démarrée chaque 25 novembre, date marquant la journée internationale pour l’élimination de la violence vis-à-vis des femmes, et qui prend fin le 10 décembre : journée dédiée aux droits humains.
Pour la première journée, trois séances de réflexion et de sensibilisation ont été tenues notamment dans les aires de santé Makasi, Kahondo et Musenda respectivement en zones de santé de Butembo et Vuhovi. Des participantes étaient essentiellement des survivantes des violences sexuelles, des femmes et des jeunes filles membres des associations et groupes communautaires.
Objectifs : « Identifier dans l’ensemble les principales violences plus fréquentes, déterminer les causes, relever les conséquences, ainsi que définir des pistes de solution en établissant les responsabilités » dans la région, explique Jérémie Kyaswekera, chargé de communication du CFJ.
Parmi les majeurs défis énumérés lors des carrefours, Mme Marie Dolorose, Secrétaire exécutive de FEPSI cite notamment l’activisme des groupes armés dans nombreuses agglomérations des territoires de Beni et de Lubero.
« L’insécurité qui bat son plein c’est ce qui fait qu’il ait aussi beaucoup de violences sexuelles. Avec l’insécurité, personne n’a les yeux sur la jeunesse qui est en train de se droguer. Il a des consommateurs des boissons fortement alcoolisées. Ça nous amène autant des problèmes », détaille la défenseure des droits des femmes au sein de FEPSI, l’une des organisations dans le Kivu qui ne cesse de recenser et soigner des victimes des violences sexuelles dans la ville de Butembo.
Face à ce fléau persistant, des participantes estiment que la sensibilisation contre les violences de tout genre doit continuer dans la communauté. C’est notamment, martèle Mme Dolorose : « sensibiliser les autorités religieuses, administratives, et les autres pour qu’elles sachent que la situation est plus grave. Puis qu’on croit aussi qu’il y aura plus des violences basées sur le genre ».
A Beni, Butembo, et Vuhovi, les deux organisations aux côtés de leurs partenaires exécutent un projet dénommé : « rapprocher la santé sexuelle et reproductive aux populations vulnérables en mettant l’accent sur les adolescentes et les femmes déplacées survivantes de violences sexuelles et sexistes ».
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net