ARPTC : silence ! Ici vit la prédation financière

 

 

A l’ARPTC règne une vielle loi encore en vigueur dans le monde de la rue : la loi du silence. Tout le monde est aveugle, sourd et muet. Pourtant tout le monde est au courant.

Depuis plusieurs mois, les agents de ce service multiplient les alertes sur la mauvaise gestion et la prédation financière qui sévissent dans leur structure mais personne n’entend. Ils lancent des cris dans le désert. Ni l’inspection générale des finances, ni le président de la république ou le procureur général ne semblent s’intéresser à cette pratique odieuse entretenue par Monsieur Christian Katende et son collège des conseillers.

La gestion financière opaque de ce service a été pourtant mise à nu par les députés nationaux, lors de l’audition du ministère des PT-NTIC. Les grosses sommes d’argent qu’ils perçoivent, dont une très grande partie dans l’illégalité selon les élus nationaux et la population, ne sont visibles nulle part.

Elles ne sont pas reprises dans le budget donc ne participent aucunement au développement du pays. Le gestionnaire responsable n’est pas connu, le circuit de l’argent reste un mystère que même le ministre sous tutelle de laquelle évolue l’ARPTC n’a su expliquer. Mais entre-temps, l’argent entre dans les caisses et les grosses pointures de l’ARPTC s’en serviraient à cœur joie.

Et les agents ? Bah ils n’ont qu’à se débrouiller. Le mandataire et ses collaborateurs sont de nouveaux riches au grand dam de l’agent de carrière.

L’IGF se tourne tranquillement les pouces

L’inspection générale des finances ferme les yeux malgré les multiples dénonciations internes. Les « Snowden » de l’autorité de régulation ne sont pas appréciés par le gendarme financier Jules Alingeti. Pourtant ces crimes financiers ne s’opèrent pas à plus de 2 000 kilomètres de la capitale Kinshasa. C’est dans un service attaché à la présidence tout comme l’IGF.

Cette réticence à enquêter est tel qu’elle risque d’apporter de l’eau dans le moulin de ceux qui disent que l’inspection générale des finances ferment les yeux sur les détournements, la prédation et la mégestion financière au sein de la présidence de la république.

Ce silence tous azimuts renvoie à une phrase qui scelle le sort des lanceurs d’alerte et l’espoir de tous les congolais de voir un jour un changement profond dans la gestion de la chose publique : silence ! Ici vit la prédation financière.

 

Armel Ndjate.