Attentat à Kasindi : l’UNICEF comptabilise au moins 5 enfants décédés, et 16 autres parmi les blessés

Dans un communiqué aux médias mardi 17 janvier 2023, l’UNICEF déplore la mort d’au moins 5 enfants et 16 autres blessés lors de l’attentat terroriste dimanche dernier à Kasindi, une cité congolaise située à la frontière avec l’Ouganda.

L’attaque a été attribuée aux rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées, puis revendiquée par l’Etat Islamique. D’après l’UNICEF citant des sources médicales de l’hôpital principal de Kasindi, 6 de ces 16 enfants touchés ont subi des blessures graves.

« 11 ont été transférés dans la ville voisine de Beni pour y être soigné. Au total, près de 60 personnes ont été blessées par l’explosion, dont près de 40 femmes », indique le document parcouru par journaldesnations.net.

Outre le Nord-Kivu, la Province de l’Ituri est aussi secouée par une violence accrue due à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers, notamment l’ADF. Conséquences : des milliers d’habitants ont déjà fui leurs villages dans les territoires de Djugu, Mahagi et Aru. Au moins 40 enfants ont été séparés de leurs familles.

« La plupart des personnes déplacées vivaient dans des camps de personnes déplacées à l’intérieur du pays et ont été forcé à plusieurs reprises de se déplacer. Nombre d’entre elles se sont dirigées vers le camp de Rhoe, situé au sommet d’une colline isolée près de la capitale provinciale Bunia dont la population a récemment presque doublé pour atteindre plus de 115 000 personnes », lit-on dans le communiqué partagé aux médias.

Pour Grant Leaity, représentant de l’UNICEF en RDC : « Le dernier cycle de violence est méprisable et souligne à quel point l’est de la RDC est un endroit de plus en plus périlleux pour les enfants ».

Dans des entités conflictuelles, l’UNICEF et ses partenaires travaillent de manière urgente pour fournir aux personnes déplacées des installations sanitaires et des biens essentiels tels que des ustensiles de cuisine, des bâches et des soins de santé d’urgence. « Si nous condamnons fermement toute violence à l’encontre des jeunes, nous ne cesserons pas de travailler 24 heures sur 24 pour les protéger, eux et leurs familles », a martelé M. Leaity.

Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net