Depuis le mois de septembre 2024, soit trois mois, la population de la province du Kasaï a vécu un calvaire dû à la hausse des prix des produits de première nécessité.
Pendant cette période, une mesure de maïs se vendait à 3 500 FC, tandis qu’une mesure de farine de manioc était proposée à 2 000 FC.
Cependant, lors de notre passage sur le terrain, le vendredi 20 décembre 2024, dans plusieurs marchés de la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, nous avons constaté une baisse des prix de ces produits essentiels.
La mesure de farine de maïs, qui se vendait à 3 500 FC, se négocie désormais à 1 500 FC, voire 1 300 FC dans certains marchés. Il en va de même pour la mesure de farine de manioc, dont le prix est passé de 2 000 FC à 1 000 FC.
Une baisse similaire a été observée pour le prix des arachides, qui est passé de 1 500 FC à 500 FC pour un sipa en seulement quelques jours.
Cette diminution des prix des produits de première nécessité est saluée par la population du Kasaï, qui se réjouit, car avec cette baisse, les familles pourront enfin bien célébrer les fêtes annuelles à venir.
« Nous sommes heureux de cette baisse, car pendant trois mois, nous ne mangions pas à notre faim à cause de l’augmentation des prix, notamment du maïs. Maintenant que nous pouvons acheter une mesure à 1 500 FC et 1 300 FC, nous allons pouvoir célébrer Noël et le Nouvel An comme il se doit », a déclaré une mère de famille rencontrée sur le terrain.
Cette dernière a expliqué que cette période de hausse des prix est généralement habituelle, car c’est celle où l’on commence à semer de nouveaux produits.
« Chaque année, la hausse des prix frappe non seulement la province du Kasaï, mais aussi la République Démocratique du Congo dans son ensemble. Les mois de septembre, octobre et novembre sont marqués par la rareté du maïs, car les agriculteurs se consacrent à la plantation de nouvelles cultures », a-t-elle ajouté.
D’après certains observateurs rencontrés lors de notre enquête, cette période de hausse des prix devrait être anticipée par la population et les autorités provinciales, notamment par la mise en place de stocks stratégiques qui profiteront à tout le monde en période de pénurie.
Marcel MBOMBO/ Kasaï