Beni : l’armée parle des représailles de l’ADF après le massacre de plus de 20 civils à Makungwe

Désolation, émoi lundi 23 janvier 2023 après le passage vers 21 heures 30 minutes locales du dimanche des rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées dans la localité de Makungwe de la chefferie des Bashu du territoire de Beni, Nord-Kivu, RDC.

Le bilan provisoire fait état de plus d’une vingtaine des civils tués, des portés disparus et des biens pillés dans des échoppes et des pharmacies. Sur place, des rescapés affirment que les victimes ont été exécutées à la machette soit par balles. « Je me suis échappé. Mais, ma femme et notre bébé ont été pris en otage », témoigne un père de famille rencontré dans le village, sans mot.

Dans la région, l’armée congolaise a pris la parole pour tenter d’expliquer ce nouveau drame sécuritaire.

« C’est un groupe de terroristes ADF/MTM qui fouillaient les militaires dans la vallée de Mughalika. C’est depuis un temps, nous avons lancé des opérations dans cette vallée avec l’appui de nos partenaires de l’UPDF [Armée ougandaise, ndlr] », fait savoir Capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord.

Au cours des opérations de riposte, les deux forces gouvernementales détruisent les campements de l’ADF, nous relate cet officier militaire. Une situation qui pousse les rebelles et leurs supplétifs à accentuer leurs exactions vers d’autres entités.

« Ça fait plusieurs semaines, non seulement nous neutralisons les ADF dans cette partie du pays, mais aussi il y a ceux qui se rendent. Alors vous allez comprendre que l’ennemi a un problème non seulement il veut venger ceux qui se sont faits tués par l’armée, mais aussi kidnapper pour renforcer ses effectifs sans parler des problèmes de médicaments », apprend-t-on du Capitaine Mwalushayi.

Du côté de la société civile locale, l’on plaide pour le renfort des soldats en vue de mettre les civils à l’abri des menaces des rebelles dans cette partie du territoire de Beni en proie à la violence des groupes armés depuis des années.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net