À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le terrorisme, célébrée le 11 septembre, le centre de recherche Ubuntu Panafrika ASBL a lancé un appel à la mobilisation générale des Congolais pour renforcer la sécurité nationale et combattre activement les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF).
Un appel à la responsabilité collective
Selon Ubuntu Panafrika, la peur ne doit plus paralyser les citoyens. Dans un document adressé au président Félix Tshisekedi, l’organisation plaide pour la mise en place d’un programme national de sécurité humaine impliquant toutes les couches de la population, au-delà des seules forces armées.
« La sécurité est un produit endogène, qui naît de la collaboration entre la population et les services de sécurité, et non un bien que l’on peut importer », explique Bafilemba Bienda Wakalire, président de l’ONG.
Ubuntu Panafrika propose notamment que les ONG locales et internationales consacrent 10 % de leur budget à la sécurité communautaire et recommande au gouvernement de renforcer les moyens de l’Inspection provinciale de l’Intérieur ainsi que ceux du SECAS/FARDC.
« Wapi Jiwe Langu kwa Usalama wa Kongo » : un programme multisectoriel
L’organisation a présenté son programme intitulé « Wapi Jiwe Langu kwa Usalama wa Kongo » (Où est ma contribution à la sécurité de la RDC ?). Intégré à l’éducation civique, ce projet impliquerait plusieurs ministères – Enseignement, Intérieur, Défense, Jeunesse, Communication et Plan – avec pour objectif de transformer les citoyens de victimes passives en coproducteurs de sécurité.
« Un peuple qui n’apprend pas à sa jeunesse à défendre son pays se prépare à l’exil, à la domination ou aux massacres », avertit Bafilemba Bienda Wakalire, soulignant que la force d’une armée repose sur la mobilisation de son peuple.
Dans sa lettre ouverte, Ubuntu Panafrika va plus loin en proposant que tout candidat à un poste public ou politique passe obligatoirement par la Réserve Armée des Forces de Défense (RAD). Elle réitère également sa demande d’allouer 10 % des budgets des ONG locales et internationales à la sécurité participative.
La lettre, signée par Bafilemba Bienda Wakalire, a été transmise au président de la République, à la Première ministre, au ministre de la Défense et à d’autres hautes autorités. L’ONG appelle les députés, les églises et les leaders politiques à soutenir ce plaidoyer afin que chaque Congolais devienne acteur de sa propre sécurité et cesse d’attendre passivement la protection de l’État.
Alors que la RDC continue de subir des attaques terroristes récurrentes, Ubuntu Panafrika insiste sur le rôle crucial de chaque citoyen. La participation active de tous, selon l’ONG, est la clé pour transformer la peur en action et renforcer la stabilité du pays.
Gloire Tsongo/Beni
